C'est la saison du maïs. Le mois d'août, c'est la saison du maïs sucré. Partout au Québec, les gens se régalent de ce délicieux légume. Mais comme pour la plupart des cultures maraîchères, les producteurs se retrouvent avec des problèmes d'insectes nuisibles.
Avec le maïs sucré, c'est la pyrale qui cause des maux de tête. Ce papillon pond des œufs dans le maïs. Les larves descendent ensuite dans les épis, au grand dam des producteurs et des consommateurs. Pour contrôler les infestations de la pyrale du maïs, il est généralement en usage d'asperger à plusieurs reprises (trois ou quatre applications par saison) les champs avec des insecticides puissants.
Une nouvelle alternative efficace s'offre au producteur soucieux de diminuer l'emploi de pesticides en agriculture: l'utilisation du trichogramme. Cette méthode astucieuse consiste à introduire dans les champs un minuscule insecte qui mesure moins de 1 mm et qui ne s'attaque qu'à la pyrale du maïs.
Pour ce faire, on accroche aux plants de maïs des cartes-sachets contenant des trichogrammes. Ensuite, les trichogrammes sortent des cartes-sachets et se dispersent dans les champs à la recherche d'oeufs de la pyrale du maïs. Puis, la femelle pond un œuf dans un œuf de pyrale. Le petit trichogramme se sert du contenu de l'œuf de la pyrale pour se développer. L'œuf noircit en 4 ou 5 jours, tuant la larve de pyrale. Un nouveau trichogramme émerge, et le cycle recommence.
Ainsi, il est enfin possible de cultiver un maïs sain, évitant la sur utilisation de produits chimiques puissants et résiduels. Ces derniers agissent souvent dans un spectre très large, tuant ainsi une foule d'autres insectes bénéfiques, ce qui saborde tous les systèmes écologiques de nos champs.
On retrouve maintenant plusieurs producteurs offrant un maïs sans pesticide dans la région, dont la ferme des Ormes à Pierreville.