Près de 80 articles du géant américain pourraient contenir des peintures toxiques à base de plomb. Fabriquées en Chine, ces séries de jouets défectueux sèment le doute sur la qualité des produits du 3ème exportateur mondial. Une fois encore.
Attention, jeux dangereux. En coopération avec la Commission américaine de protection des consommateurs, la filiale du groupe Mattel rappelle aujourd’hui 967 000 jouets comportant un risque d’intoxication.
Fabriqués par un fournisseur chinois dont elle préfère taire le nom, ces objets renfermeraient un taux trop élevé de plomb dans leur peinture. Environ 80 types d’articles, vendus dans plusieurs pays dont les Etats-Unis, sont concernés. Même Dora l’exploratrice, la star des enfants, est impliquée…
Dans de telles circonstances, le géant américain fait profil bas. Dans un communiqué, Robert A. Eckert, P-DG de Fisher Price, présente les « excuses » de sa compagnie « à tous ceux qui ont été affectés par ce rappel » et précise que la direction cherche actuellement à comprendre pourquoi les règles habituelles de sécurité n’ont pas été respectées.
Cette affaire met à nouveau à mal la crédibilité des Chinois sur le marché du jouet. En juin déjà, l’importateur américain RC2 Corp avait du rappeler 1, 5 million de petits trains en bois « made in China » vendus aux Etats-Unis. Eux aussi étaient suspectés de contenir une peinture au taux de plomb trop élevé.
Dans un rapport publié en avril dernier, « Préserver la sécurité des consommateurs européens », la commission européenne s’inquiétait déjà de cette propension chinoise à exporter des produits potentiellement défectueux. Sur 924 biens importés en Europe jugés dangereux, la moitié provenaient de l’Empire du milieu et 24 % étaient des jouets…
Claire Bader
Fabriqués par un fournisseur chinois dont elle préfère taire le nom, ces objets renfermeraient un taux trop élevé de plomb dans leur peinture. Environ 80 types d’articles, vendus dans plusieurs pays dont les Etats-Unis, sont concernés. Même Dora l’exploratrice, la star des enfants, est impliquée…
Dans de telles circonstances, le géant américain fait profil bas. Dans un communiqué, Robert A. Eckert, P-DG de Fisher Price, présente les « excuses » de sa compagnie « à tous ceux qui ont été affectés par ce rappel » et précise que la direction cherche actuellement à comprendre pourquoi les règles habituelles de sécurité n’ont pas été respectées.
Cette affaire met à nouveau à mal la crédibilité des Chinois sur le marché du jouet. En juin déjà, l’importateur américain RC2 Corp avait du rappeler 1, 5 million de petits trains en bois « made in China » vendus aux Etats-Unis. Eux aussi étaient suspectés de contenir une peinture au taux de plomb trop élevé.
Dans un rapport publié en avril dernier, « Préserver la sécurité des consommateurs européens », la commission européenne s’inquiétait déjà de cette propension chinoise à exporter des produits potentiellement défectueux. Sur 924 biens importés en Europe jugés dangereux, la moitié provenaient de l’Empire du milieu et 24 % étaient des jouets…
Claire Bader
La qualité des produits chinois sur la sellette
Dentifrices contenant des produits dangereux, jouets non conformes ou défectueux… Les produits chinois sont dans la ligne de mire des autorités américaines et européennes, après la multiplication ces dernières semaines de scandales mettant en cause la sécurité de ces produits.
La semaine dernière, la Commissaire européenne à la consommation, la Bulgare Meglena Kuneva, s’est rendu en Chine pour renforcer la coopération avec les autorités locales sur le sujet. Depuis le début de l’année, la proportion de biens chinois parmi les produits défectueux a légèrement diminué de 48 % à 46 %. « Une amélioration de un ou deux points n’est pas suffisante », juge l’Union Européenne.
Depuis janvier 2006, l’Europe partage avec la Chine son système de recensement des importations défectueuses, RAPEX. Pékin s’est également engagé à fournir des rapports réguliers aux Européens et à collaborer à la mise en place d’un nouveau système de traçabilité. Pour le moment, seuls deux rapports ont été rendus. « Le premier était très pauvre. Le second meilleur mais pas encore suffisant », a commenté Meglena Kuneva.
La Chine a accepté de remettre un nouveau rapport en octobre sur les actions de prévention et de suivi entreprises.
Les Etats-Unis sont également montés au créneau. Le président Georges Bush a annoncé la création mi-juillet d’un groupe de travail chargé d’examiner la sécurité des importations de produits alimentaires et de biens de consommation. Une commission qui ne se veut pas « une attaque contre la Chine », a précisé la Maison Blanche.
Solène Davesne
La semaine dernière, la Commissaire européenne à la consommation, la Bulgare Meglena Kuneva, s’est rendu en Chine pour renforcer la coopération avec les autorités locales sur le sujet. Depuis le début de l’année, la proportion de biens chinois parmi les produits défectueux a légèrement diminué de 48 % à 46 %. « Une amélioration de un ou deux points n’est pas suffisante », juge l’Union Européenne.
Depuis janvier 2006, l’Europe partage avec la Chine son système de recensement des importations défectueuses, RAPEX. Pékin s’est également engagé à fournir des rapports réguliers aux Européens et à collaborer à la mise en place d’un nouveau système de traçabilité. Pour le moment, seuls deux rapports ont été rendus. « Le premier était très pauvre. Le second meilleur mais pas encore suffisant », a commenté Meglena Kuneva.
La Chine a accepté de remettre un nouveau rapport en octobre sur les actions de prévention et de suivi entreprises.
Les Etats-Unis sont également montés au créneau. Le président Georges Bush a annoncé la création mi-juillet d’un groupe de travail chargé d’examiner la sécurité des importations de produits alimentaires et de biens de consommation. Une commission qui ne se veut pas « une attaque contre la Chine », a précisé la Maison Blanche.
Solène Davesne