Pour contrer une catastrophe imminente, des équipes de scientifiques renommés, appuyés par des politiciens, ont conçu des projets de refroidissement artificiel de la Terre dignes de la science-fiction.
Toutes les études publiées récemment prévoient que le changement climatique - annoncé voici plus de trente ans par plusieurs rapports officiels – est inéluctable et qu’il sera beaucoup plus rapide que prévu précédemment. Pour contrer une catastrophe imminente, des équipes de scientifiques renommés, appuyés par des politiciens, ont conçu des projets de refroidissement artificiel de la Terre dignes de la science-fiction, qui inquiètent de nombreux climatologues. L’expérimentation de certaines de ces nouvelles technologies pourrait avoir déjà commencé.
Le changement climatique s’emballe et pourrait devenir incontrôlable
Selon les dernières études officielles, le réchauffement global au cours du XXIe siècle sera compris entre 2 et 5°. Un changement radical pourrait survenir en une seule décennie. Cette éventualité est au centre des problèmes de sécurité aux USA. Un rapport du Pentagone (2003) prévoit des famines, des pandémies, des émeutes et des guerres pour l’appropriation des ressources naturelles.
Le réchauffement global est proche du point de non-retour, avertit le président du GIEC, qui ajoute qu’il n’y a plus une minute à perdre… c’est l’avenir de l’humanité qui est en jeu. Onze des douze années les plus chaudes enregistrées se situent au cours des douze dernières années. Selon James Hansen (NASA) prévient : Si le réchauffement atteint au total deux ou trois degrés Celsius, nous verrons probablement des changements qui feront de la Terre une planète différente de celle que nous connaissons. Nous ne subirions aujourd’hui que les prémices des catastrophes à venir, qui entraîneraient la migration de centaines de millions de réfugiés climatiques.
Les technologies de modification du temps : le marché prometteur de XXIe siècle ?
La géoingénierie est une technologie étroitement liée au secteur militaire dès son origine : les Etats-Unis investirent massivement dans ce domaine au début de la Guerre froide pour provoquer des sécheresses susceptibles d’anéantir les récoltes de leurs ennemis. Pendant la guerre du VietNam, ils prolongèrent la saison des moussons en ensemençant les nuages à l’aide d’iodure d’argent pour détruire les cultures, empêcher le mouvement des troupes adverses et leur ravitaillement.
À la même époque, on commença d’utiliser la même technique dans le secteur agricole. À partir des années cinquante, les sociétés privées de modifications du temps se sont multiplié. La préoccupation actuelle du Bureau de modification du Temps chinois est de garantir un temps idéal pour les Jeux Olympiques de 2008. Le président Poutine se vante de préparer un soleil radieux lors de chaque grande manifestation officielle.`Selon l’Organisation météorologique mondiale, plus de cent projets de modification artificielle du temps sont mis en œuvre aujourd’hui par plusieurs dizaines de pays.
La géoingénierie globale ou la manipulation climatique à l’échelle planétaire
Mais ces manipulations climatiques locales semblent très anodines comparées à celles qui sont à l’étude à l’échelle planétaire, notamment aux Etats-Unis. Depuis plusieurs années, les appels de scientifiques au recours aux technologies de modifications artificielles du climat se multiplient :
La politique actuelle sur le climat semble ne pas fonctionner. Nous ne disons pas que nous avons la baguette magique, mais c’est une situation désespérée et les gens devraient commencer à penser à des moyens non conventionnels. Des projets préventifs à grande échelle sont nécessaires (PR Schellhuber, The Guardian, 11 janvier 2004)
Dès 1997, Edward Teller (le père de la bombe H et l’un des plus ardents partisans de La guerre des étoiles) préconisait de créer autour de la terre un énorme bouclier chargé de détourner les rayons du soleil pour stabiliser le climat. Ce projet est né de l’observation des éruptions volcaniques, qui rejettent dans l’atmosphère des particules qui font chuter significativement la température terrestre pendant quelques semaines, voire plusieurs années.
Colin Powell a révélé en 2002 que les Etats-Unis étaient engagés dans des actions pour satisfaire les défis environnementaux, y compris le changement climatique global, précisant qu’ils avaient déjà investi des milliards de dollars dans des technologies de pointe beaucoup plus efficaces que les mesures préconisées par le protocole de Kyoto.
Selon le Centre national américain des recherches atmosphériques, le moyen le plus efficace de réduction du réchauffement global réside dans l’épandage par des avions de composés d’aérosols réfléchissant une partie des rayons solaires dans l’atmosphère.
Le marché de la géoingénierie est très prometteur, d’autant qu’un rapport officiel britannique a annoncé une récession économique ”d’une ampleur catastrophique" si rien n’était rapidement engagé à l’échelle planétaire contre l’effet de serre.
Les dangers de l’application de ces projets sur le système climatique, l’environnement et la santé des êtres vivants
Hervé le Treut (CNRS) craint que les aérosols modifient notre le monde, et rappelle qu’ils génèrent des pluies acides. Le système climatique est très complexe et très fragile ; il fait intervenir notamment l’atmosphère, les océans, les continents et la biosphère. Le recours à l’injection d’aérosols provoquerait des réchauffements locaux en hiver dans certaines régions, le refroidissement se concentrant sur d’autres.
Le PR Edouard Bard met en garde contre les effets collatéraux à l’échelle mondiale de ces techniques, qui ne sont soumises à aucune législation : avec de tels dispositifs de géoingénierie globaux, ce n’est pas seulement l’atmosphère qui est en jeu, mais le système climatique dans son ensemble, c’est-à-dire un gigantesque jeu de dominos d’une grande complexité.
Selon la NASA, l’aluminium et le baryum, deux produits très toxiques, seraient parmi les produits chimiques les plus utilisés lors des épandages. Or, l’aluminium est aujourd’hui reconnu comme facteur favorisant la maladie d’Alzheimer. Inhalés ou ingérés, les sels de baryum peuvent entraîner arythmies, troubles digestifs, asthénie et hypertension artérielle. Les tests effectués au Canada auraient révélé la présence de ce métal à des taux anormalement élevés dans l’eau de pluie.
D’une manière générale, l’augmentation des aérosols d’origines diverses en suspension dans l’air pourrait contribuer à la multiplication des cas de maladies respiratoires, d’allergies, d’irritations oculaires, de migraines, de symptômes grippaux sans fièvre, de pertes de mémoire et de confusion mentale, d’insomnies et de symptômes dépressifs dus à la baisse de la luminosité.
Des expérimentations pourraient être déjà en cours
Une polémique sévit actuellement sur Internet au sujet d’expérimentations climatiques secrètes qui seraient déjà menées depuis plus d’une décennie. Les tenants de la théorie des manipulations climatiques justifient leur point de vue par les observations de plus en plus fréquentes, dans le monde entier, de longues traces blanches persistantes laissées par des avions quadrillant le ciel. Les autorités interrogées répondent que ces tracés ne sont que des contrails (tracés de condensation) correspondant à la vapeur d’eau émise par les avions volant à très haute altitude et que l’augmentation de leur fréquence est due à l’intensification du trafic aérien.
Les tenants de la théorie des chemtrails (tracés chimiques) leur rétorquent que les contrails disparaissent au bout de quelques minutes, alors que les chemtrails peuvent persister pendant des heures ; ils s’élargissent pour former un voile laiteux, avant de se superposer et se métamorphoser en nuages de plus en plus épais et foncés, qui finissent par former une chape de plomb au-dessus de nos têtes. Ils affirment que les avions laissant ces traces persistantes sont à des altitudes trop basses pour laisser des contrails, qu’ils volent souvent en dehors des couloirs aériens et ont parfois des trajectoires anormales. En Amérique du Nord, des associations se sont créées pour lutter contre les épandages.
Le grand battage médiatique sur le réchauffement climatique, qui s’intensifie curieusement depuis plusieurs années au niveau mondial, pourrait notamment préparer l’opinion publique à l’inéluctabilité du recours à la géoingénierie. En mars 2005, le Sénat américain a voté une loi officialisant les manipulations climatiques.
Les applications militaires de la géoingénierie
Dès 1970, le conseiller à la sécurité de la Maison-Blanche avait prévu que les techniques de modification du climat pourront être utilisées pour produire des périodes prolongées de sécheresse ou d’orage. En 1977, alors que les Américains dépensaient des fortunes dans des recherches militaires sur les modifications climatiques, les Nations Unies votèrent la convention ENMOD qui interdit ces techniques à des fins hostiles.
Cependant, ni les Etats-Unis ni l’Union soviétique n’ont jamais cessé leurs recherches, alors que d’autres pays les développaient à leur tour. Un rapport de 1996 commandité par l’Air Force montre que les Etats-Unis ont prévu de Maîtriser les conditions météorologiques en 2025. Le PR Chossudovsky (université d’Ottawa) affirme que le changement climatique ne serait pas dû aux seuls gaz à effet de serre (GES), mais également aux manipulations effectuées par l’armée américaine. Selon lui, il est aisé de mettre sur le compte des GES les dégâts dus à ces expérimentations militaires clandestines. En février 1998, le Parlement européen a tenu une série d’auditions sur les effets néfastes possibles sur l’environnement de ces manipulations, déplorant le refus de l’administration américaine de répondre à ses questions. Le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP) indique que le concept de guerre environnementale fait bien partie du langage et des manuels militaires.
S’il est difficile de prouver que ces technologies sont déjà utilisées, que ce soit à des fins pacifiques ou militaires, le sujet fait l’objet de nombreux articles depuis les années quatre-vingt-dix dans la presse étrangère. Pour Business Week, « une technologie capable de contrôler les conditions atmosphériques serait une puissante arme militaire et politique.
Joëlle Pénochet
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Cet article est un résumé de l’article publié sous le titre "Notre planète Terre bientôt climatisée ?", suivi d’une bibliographie très détaillée sur le site de Planète non violence.
De : Joëlle PENOCHET