L’effet de serre aide à conserver la chaleur dans l’atmosphère terrestre et nous permet de vivre sur Terre. Mais notre mode de vie commence à dérégler le système. La surchauffe va durer
Pour en savoir plus
Intercepter une partie des infrarouges émis par la Terre et les conserver dans l’atmosphère terrestre. Voici l’effet de serre, qui agit comme une véranda céleste. Le gain de température dû à l’effet de serre au niveau du globe atteint 33 degrés. Heureusement qu’il existe donc: sans lui, on vivrait à des températures polaires toute l’année.
Les intercepteurs, ce sont des gaz. Principalement, la vapeur d’eau (H2O) et le dioxyde de carbone (CO2, appelé aussi gaz carbonique). On trouve aussi le gaz naturel, donc essentiellement du méthane (CH4) et bien d’autres gaz. La vapeur d’eau et les nuages représentent les deux tiers de l’effet de serre. L’être humain n’a pas de contrôle direct sur ces intercepteurs, dont la quantité augmente avec la température.
Les autres gaz, naturels ou anthropiques, se partagent le tiers restant. Parmi eux, le plus important est le C02. Il représente 60% de l’effet de serre hormis la vapeur d'eau. Le méthane est responsable de 20%, les gaz halocarbonés arrivent à 14% et l’oxyde nitreux (N2O) à 6%.
L’effet de serre est essentiel à notre survie. Le problème actuel vient de la rapide modification du phénomène. Les intercepteurs augmentent, la chaleur captée dans l’atmosphère et réexpédiée vers la Terre s’accroît aussi. Depuis le début du XXe siècle, la température globale a augmenté de 0,6 degré. Il se crée un déséquilibre qui durera plusieurs centaines d’années. Pourquoi ce laps de temps? Parce que les gaz à effet de serre ont une vie plus ou moins longue dans l’atmosphère. Le CO2 a une vie d’une centaine d’années. Cela veut dire que l’effet de l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère se fera sentir pour le prochain siècle, même si nous stoppions aujourd’hui toute production de ce gaz. Ce qui est loin d’être le cas.
Les données scientifiques
La Terre se réchauffe et la concentration de CO2 dans l’atmosphère augmente aussi. On le sait par des mesures, que les services météorologiques prennent depuis environ 150 ans en Occident. Mais au début, les points de mesure étaient peu nombreux et la façon de mesurer n’était pas harmonisée. Les données sont très fiables depuis plus d’un siècle.
Concernant le dioxyde de carbone, on mesure sa concentration dans l’atmosphère dans des endroits désertiques. Le lieu de mesure du C02 le plus ancien se trouve sur un îlot de l’archipel d’Hawaï. On constate une augmentation constante du taux dans l’atmosphère depuis le début des mesures, en 1959. Actuellement, la concentration atteint plus de 376 ppm (particules par million) alors qu’elle était de 315 ppm en 1959 (soit une augmentation de 17%).
Avant l'âge du thermomètre, on peut avoir une idée relative de la température grâce à différents moyens, comme la dendrochronologie (les cernes des arbres), la glaciologie, les coraux (par la présence d’isotopes comme le carbone 14). On sait aussi que la température a varié à différentes périodes (âges glaciaires). Et comparer les concentrations de C02 avant 1959? On y arrive en calculant le CO2 de bulles d’air captives. Par exemple grâce à la glaciologie.