Les gaz à effet de serre, dont le principal est le dioxyde de carbone (CO2), sont considérés comme les principaux responsables du réchauffement climatique mais l'impact des particules de pollution en suspension dans l'atmosphère est mal connu.Ces particules, appelées aérosols, peuvent contribuer à rafraîchir la surface de la terre et de l'océan en réfléchissant les rayons du soleil mais elles peuvent également réchauffer l'atmosphère en absorbant la lumière.
Une équipe de chercheurs, menée par Veerabhadran Ramanathan, de l'institut Scripps d'océanographie de San Diego en Californie, a utilisé trois drones miniatures, des engins volant sans pilote, pour étudier ce nuage qui se forme chaque hiver au dessus de l'Océan indien, un immense "voile noir" composé de particules microscopiques provenant de diverses pollutions urbaines, industrielles ou agricoles. Ces drones ont effectué 18 missions d'observation et de mesure dans ce nuage de pollution à diverses altitudes. En traitant ces données avec des modèles numériques, les chercheurs ont conclu que ce nuage augmentait d'environ 50% le réchauffement dû au soleil dans l'atmosphère, les particules de suie en suspension dans ce voile noir ayant tendance à absorber la lumière du soleil.