Le mot mousson vient du mot arabe "mausim", qui signifie saison. Ce phénomène météorologique se traduit en Asie par des pluies diluviennes de mai à septembre, qui connaissent un pic en juillet. Il est attendu par la moitié de la population mondiale, car il apporte des pluies bénéfiques après de mois de sécheresse.
HAUTS RELIEFS
Cette mousson est provoquée par le déplacement de la zone de convergence intertropicale (ZCIT) qui ceinture la Terre (l'équateur météorologique) associé aux variations de température entre le continent et l'océan Indien. L'air très chaud et très humide de la ZCIT s'élève dans l'atmosphère où il forme d'immenses nuages cumulo-nimbus, qui culminent à plus de 10 km d'altitude. En montant, cet air chaud se refroidit, ce qui entraîne des pluies diluviennes. Dans l'hémisphère Nord, cette zone de convergence remonte vers le Nord en été, entraînant avec elle les alizés de l'hémisphère Sud, qui franchissent l'équateur.
Comme le sous-continent indien est surchauffé en été par rapport à l'océan, il se crée une différence de pression importante qui va attirer l'air chargé d'humidité situé au-dessus de l'océan. Les alizés du sud-est très humides se prolongent alors plus au nord et sont déviés vers la droite en traversant l'équateur géographique, en raison de la force de Coriolis, due à la rotation terrestre. Ils deviennent alors des vents de sud-ouest.
Dans le cas de l'Inde, la mousson est plus marquée que les autres moussons de la planète (Amérique latine et Afrique) car les vents venant de la mer vont se heurter d'abord à la chaîne des Ghäts, sur la côte ouest, puis à l'Himalaya. Ces hauts reliefs favorisent les ascendances, les phénomènes de convection et les précipitations.
Outre le réchauffement climatique évoqué par Science, la mousson peut être altérée par des phénomènes tels qu'El Niño. Ce dernier favoriserait une mousson peu importante ainsi que cela avait été observé pendant le très grand El Niño de 1997-1998.
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