Selon une étude de l'Institut français de l'environnement (Ifen), dont les résultats ont été dévoilés mardi 21 août, les périodes de congés en France contribuent à la pollution et au réchauffement climatique. La moyenne de CO2 dégagé par un départ en vacances est de 187 kilos.
En effet, 16% des émissions annuelles de gaz carbonique (CO2, le principal responsable du réchauffement climatique) sont provoquées par les déplacements de particuliers en voiture, soit 12,4 millions de tonnes, correspondent aux déplacements des Français qui partent en week-end ou en vacances. La moyenne de CO2 dégagé par un départ en vacances est de 187 kilos.
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Les modes de transport utilisés par les français pour se rendre sur leur lieu de vacances
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La pollution ne prend pas de vacances. Les déplacements des Français lors d'un simple week-end comme pour les périodes de repos plus longues à l'occasion des grandes vacances ont eux aussi un impact sur l'environnement.
Selon une étude que vient de publier l'Institut français de l'environnement (Ifen) les déplacements liés aux périodes de congés, effectués en voiture, rejettent 12,4 millions de tonnes de CO2 (gaz carbonique, le principal gaz à effet de serre) chaque année dans l'atmosphère. Ce volume de pollution n'est pas négligeable puisqu'il représente 16 % des rejets polluants émis annuellement par les véhicules particuliers, alors que le secteur des transports est, avec plus du quart des émissions polluantes, l'un des principaux responsablesde la pollution due aux activitéshumaines.
BIEN ENFONCER LE CLOU
Les chiffres des experts de l'Ifen culpabiliseraient n'importe quel vacancier, sauf peut-être les rares qui ont remisé leur voiture au garage comme les cyclotouristes ou les marcheurs assidus des sentiers de grandes randonnées. En effet, qu'il s'agisse d'un déplacement pour un week-end ou pour un séjour de plus longue durée lors d'un congé, un voyage en voiture représente en moyenne 187 kg de CO2 émis dans l'atmosphère. Et ceci " sans considérer les déplacements quotidiens pendant la durée du séjour ", précise insidieusement l'étude. Et pour bien enfoncer son clou, l'Ifen note qu'une excursion en voiture à la journée, c'est encore 93 kg de CO2 émis dans l'air pur des campagnes traversées.
La lutte contre le réchauffement climatique pousserait-elle à abolir les congés payés, voire les 35 heures, accusées d'engendrer un surplus de pollution ? L'étude de l'Ifen heureusement donne la solution à ce cruel dilemme entre environnement et social : " Les voyages en train génèrent 12 fois moins d'émissions de gaz à effet de serre qu'un voyage en voiture, à distance égale ", précise-t-elle. Ce plaidoyer en faveur de l'usage intensif des transports en commun, qui ne représentent cependant que 13 % des déplacements touristiques en France, est cependant pondéré par un autre chiffre. Plus de la moitié des départs en vacances vers l'étranger (53 %) s'effectuent en avion, constate l'Ifen sur la foi des statistiques du ministère du Tourisme. Du coup, ces vacances, bien qu'en transports collectifs, génèrent quelque 13 millions de tonnes de CO2 supplémentaires dans l'atmosphère terrestre. Des tonnes de gaz à effet de serre qui s'accumuleront pour bouleverser le climat et aboutir, in fine, à une météo pourrie là ou le soleil aurait dû briller pendant toute la durée du séjour.
12 fois moins d'émissions pour un voyage en train
L'institut note, en revanche, qu'"un voyage en train génère douze fois moins d'émissions de gaz à effet de serre qu'un voyage en voiture à distance égale". Le train représente 13% des déplacements touristiques sur le territoire national. Les 53% de départs à l'étranger effectués en avion dégagent eux 13 millions de tonnes de CO2 supplémentaires.