Tous les jours, le soleil déverse une quantité considérable d’énergie sur notre planète. Une quantité infime est captée, le reste est perdu dans le sol. Perdu ? Pas vraiment. Avec les pompes à chaleur, vous pouvez aller rechercher ces calories enfouies dans le sol.
En bref, la pompe à chaleur est un circuit fermé et étanche de tuyaux. A l’intérieur de ce système, un fluide frigorigène capte la chaleur du sous-sol. Il se charge de véhiculer une température, augmentée par un compresseur, diminuée par un détendeur. Des systèmes analogues peuvent capter la chaleur dans l’air ou l’eau.
Pour le sol, les capteurs sont enterrés dans votre jardin. Terminés les barbecues, vous êtes condamnés à vivre dans un monde de taupes ? Non. Si vous optez pour des capteurs horizontaux, ils reposeront entre 60 et 120 cm de profondeur sous votre pelouse. D’une longueur dépassant plusieurs centaines de mètres, ils sont placés en boucle. La surface de capteur nécessaire doit être de 1,5 à 2 fois la surface habitable à chauffer. Si vous manquez de place, des capteurs verticaux peuvent plonger dans le sol à 50 mètres de profondeur pour soutirer les calories des entrailles de la terre.
Outre disposer d’une surface de terre pour placer les capteurs (ce qui élimine déjà une bonne partie de la population belge), d’autres conditions sont nécessaires pour l’installation d’une pompe à chaleur. La surface au-dessus des capteurs doit être perméable. Les capteurs eux-mêmes seront à distance des arbres ou des fondations des habitations. Par ailleurs, si votre terrain est trop rocailleux, le système risque d’être moins intéressant.
Dans la colonne des points négatifs de l’installation, les fluides frigorigènes qui circulent dans les tuyaux sont généralement des hydrofluorocarbures (HFC). Ces gaz laissent intacte la couche d'ozone mais contribuent à l’effet de serre. Ce constat doit cependant être nuancé. Les HFC remplacent avantageusement les chlorofluorocarbures (CFC), responsables de l’effet de serre pour 25%, là où les HFC ne provoquent « que » 2 à 3% du même effet. Ce n’est pas encore la panacée, mais un substitut acceptable.
Dans les points positifs des pompes à chaleur, son coefficient de performance peut avoisiner le chiffre quatre. Soit quatre kWh de chaleur produits pour un consommé (pour le compresseur). Même en additionnant le fonctionnement d’auxiliaires, la réduction de votre facture pourra aller jusqu’à 60%. Cette économie compensera à terme l’installation du système. Alors, prêt à puiser le soleil caché sous vos pieds ?
Olivier Bailly (06/08/2007)
Plus d’infos :
Le guide pratique de l’ADEME (France) de la pompe à chaleur
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