Le ministre de l'Écologie, Jean-Louis Borloo, a affirmé que le dossier des plantes transgéniques sera réglé dès l'automne.
UNE LOI sur la culture des organismes génétiquement modifiés (OGM) devrait être prochainement discutée au Parlement et remplacer les deux décrets de mars 2007 actuellement en vigueur. C'est ce qu'a annoncé hier sur RTL Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables. « On est dans une situation qui est complètement hypocrite en France, on n'a pas osé faire de loi pour transcrire la directive européenne, on a fait un décret. On va faire une loi », a-t-il notamment déclaré.
Les deux décrets de 2007 dont une première version avait été publiée en novembre 2006, avaient été rédigés à la hâte par le précédent gouvernement, pour éviter à la France une amende pour une mauvaise transcription des deux directives sur les OGM de 1990 et 1998. Leur publication avait suscité la colère des anti-OGM mais elle avait été également critiquée par ceux qui souhaitaient l'ouverture d'un débat sur cette question controversée. Nathalie Kosciusko-Morizet, député UMP à l'époque et actuelle secrétaire d'État à l'Écologie, faisait partie de ceux-là. Elle a d'ailleurs réaffirmé récemment ses réticences vis-à-vis des cultures génétiquement modifiées.
La perspective d'une loi sur les OGM intervient dans le contexte du Grenelle de l'environnement. Il réunit autour d'une même table tous les acteurs de la société (collectivités locales, État, syndicats, entreprises, associations) et les invite à discuter et à faire des propositions sur toutes les problématiques environnementales importantes, OGM compris.
20 000 hectares mis en culture
L'annonce de Jean-Louis Borloo intervient aussi alors que les Faucheurs volontaires n'ont pas désarmé cette année encore. Ils ont encore détruit plusieurs parcelles d'essais de semences transgéniques et de cultures commerciales. Dans le même temps, près de de maïs OGM résistant à la pyrale (une chenille qui détruit la plante) ont été mis en culture, une superficie en constante augmentation, mais qui représente un peu moins de 1 % de la production française. Le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, avait d'ailleurs lui aussi déjà réclamé mardi un débat au Parlement sur les cultures transgéniques.
Jean-Louis Borloo semble déterminé. Il l'a réaffirmé hier lors d'une visite au centre de prévisions et au centre national de recherche météorologique de Météo-France à Toulouse. « Au sujet du contenu de cette loi, j'ai déjà ma petite idée. Dans trois semaines, on aura réglé le problème », a-t-il déclaré.
Or, dans un peu moins de trois semaines justement, le 10 septembre, un groupe de travail sur les OGM devrait se réunir au ministère de l'Écologie dans le cadre du Grenelle de l'environnement. Les membres de ce groupe de travail auront-ils la charge de réfléchir aux grandes lignes de la future loi ? Il est trop tôt pour le dire. Toujours est-il que du côté des associations qui sont en majorité anti-OGM, l'annonce de Jean-Louis Borloo a été accueillie avec satisfaction. Arnaud Gossement, porte-parole de France Nature Environnement, s'en est félicité, tout en faisant part de sa détermination à ce que les cultures OGM ne puissent pas être mises en place en France. Quant au ministère de l'Agriculture, il n'a pas répondu hier à nos questions.
Si la loi devrait en rester aux grandes lignes comme le fait la directive européenne (principe de précaution, information du public et analyse du risque), le représentant de FNE souhaite que les décrets réglementaires soient aussi présentés et discutés en même temps que la loi. Ces décrets devraient aborder les questions cruciales d'assurances et de distances entre les cultures OGM et les autres.
La perspective d'une loi sur les OGM intervient dans le contexte du Grenelle de l'environnement. Il réunit autour d'une même table tous les acteurs de la société (collectivités locales, État, syndicats, entreprises, associations) et les invite à discuter et à faire des propositions sur toutes les problématiques environnementales importantes, OGM compris.
20 000 hectares mis en culture
L'annonce de Jean-Louis Borloo intervient aussi alors que les Faucheurs volontaires n'ont pas désarmé cette année encore. Ils ont encore détruit plusieurs parcelles d'essais de semences transgéniques et de cultures commerciales. Dans le même temps, près de de maïs OGM résistant à la pyrale (une chenille qui détruit la plante) ont été mis en culture, une superficie en constante augmentation, mais qui représente un peu moins de 1 % de la production française. Le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, avait d'ailleurs lui aussi déjà réclamé mardi un débat au Parlement sur les cultures transgéniques.
Jean-Louis Borloo semble déterminé. Il l'a réaffirmé hier lors d'une visite au centre de prévisions et au centre national de recherche météorologique de Météo-France à Toulouse. « Au sujet du contenu de cette loi, j'ai déjà ma petite idée. Dans trois semaines, on aura réglé le problème », a-t-il déclaré.
Or, dans un peu moins de trois semaines justement, le 10 septembre, un groupe de travail sur les OGM devrait se réunir au ministère de l'Écologie dans le cadre du Grenelle de l'environnement. Les membres de ce groupe de travail auront-ils la charge de réfléchir aux grandes lignes de la future loi ? Il est trop tôt pour le dire. Toujours est-il que du côté des associations qui sont en majorité anti-OGM, l'annonce de Jean-Louis Borloo a été accueillie avec satisfaction. Arnaud Gossement, porte-parole de France Nature Environnement, s'en est félicité, tout en faisant part de sa détermination à ce que les cultures OGM ne puissent pas être mises en place en France. Quant au ministère de l'Agriculture, il n'a pas répondu hier à nos questions.
Si la loi devrait en rester aux grandes lignes comme le fait la directive européenne (principe de précaution, information du public et analyse du risque), le représentant de FNE souhaite que les décrets réglementaires soient aussi présentés et discutés en même temps que la loi. Ces décrets devraient aborder les questions cruciales d'assurances et de distances entre les cultures OGM et les autres.