Les canicules vont se multiplier si l'on ne repense pas la conception des bâtiments et des villes. Baisse de la qualité d'eau, de l'alimentation et multiplication des maladies infectieuses sont les risques menaçant l'humanité si l'on ne se préoccupe pas du réchauffement climatique. Un rapport scientifique remis jeudi 13 septembre au ministère de l'Ecologie préconise, pour éviter ces drames, de repenser la conception des bâtiments et des villes, et de développer la recherche sur les maladies infectieuses.
Vagues de chaleur, sécheresse, fortes précipitations et inondations
"Toute une réflexion est encore à faire sur l'adaptation aux fortes chaleurs, notamment dans la conception des bâtiments et des villes", note une synthèse du rapport. Le plan mis en place après la canicule de 2003, qui avait tué 15.000 personnes en France, est donc insuffisant.
Les experts du réchauffement estiment que les répercussions du changement climatique se feront sous formes d'événements violents: vagues de chaleur, sécheresse, fortes précipitations et inondations. Et tout cela devrait s'accélérer d'ici la fin du siècle.
"La désorganisation qui s'ensuit peut avoir des conséquences dramatiques au plan de la santé, notamment en matière de qualité de l'eau et des aliments", mettent en garde les experts.
Multiplications des maladies infectieuses
Ils insistent notamment sur les maladies infectieuses, qui sont en général liées à la santé des animaux et à l'état des écosystèmes, comme le chikungunya. Ils plaident pour une intensification des "études et des recherches sur les maladies susceptibles d'être influencées par le changement climatique“. Le but est de “définir des stratégies d'adaptation pertinentes“.
Il est impératif, selon l'ONERC, de renforcer "l'information et de la culture du risque auprès de la population“. En particulier sur “les évènements extrêmes et la lutte contre certaines maladies infectieuses", comme le chikungunya, la fièvre catarrhale ovine aux Pays-Bas ou la dengue.