Alors que les professionnels de la route sont réunis jusqu'au 21 septembre à Paris au 23e Congrès mondial de la route, Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie et du développement durable, assure que la route est "un formidable levier technologique pour lutter contre le réchauffement climatique et, plus globalement, contre les nuisances".
De fait, tous les exposants rivalisent pour présenter leurs solutions, soucieux d'afficher une réelle prise en compte du développement durable.
Chez Colas (Bouygues), on met en avant le Végécol, liant végétal fabriqué "à partir de matières premières végétales renouvelables", Ostrea Route, produit de marquage routier (les bandes blanches) fabriqué à partir de coquilles d'huitres, et Neophalte, un asphalte basse-température.
Pour promouvoir ses produits, Eurovia (Vinci) a mis au point Gaïa. Un logiciel "qui permet d'étudier l'impact environnemental d'un chantier, comparant l'usage de techniques classiques avec celui de solutions environnementales".
Il propose ses "enrobés au liant végétal", ses "complexes antiremontée de fissures", la chaussée NOxer qui piège le gaz carbonique ou encore ses revêtements antibruits.
Eiffage Travaux publics présente LEA, asphalte à énergie basse produit en dessous de 100° et mis en place autour de 70°, et Biophalt, un liant entièrement végétal destiné à l'enrobage, obtenu à partir de dérivés de pin et de sous-produits de l'industrie du papier.
De nombreuses autres innovations sont également liées à la protection de l'environnement. Par exemple, les systèmes de ventilation et de purification d'air pour les tunnels, présentés par Panasonic, ou la possibilité de payer les péages par satellite, évitant des arrêts et les redémarrages très gourmands en énergie, le système Toll Collect.
Le bois est aussi à l'honneur, même dans la construction de routes. La société française Tertu propose des glissières de sécurité en mixte bois-métal, très appréciées sur les routes de montagne