Les cours du blé ont atteint un nouveau sommet historique, sur le marché de Chicago, dépassant pour la première fois les 8 dollars soit 5,89 euros le boisseau (environ 27 kg).
Alors que les pays consommateurs redoublent leurs achats pour sécuriser leur approvisionnement, les cours du blé ont atteint un nouveau sommet historique mardi sur le marché de Chicago, dépassant pour la première fois les 8 dollars le boisseau (environ 27 kg).
Le contrat de blé pour livraison en décembre a bondi de 30 cents, son maximum autorisé en séance, pour clôturer à 8,0550 dollars le boisseau, un nouveau record historique. Les cours du blé ont doublé en un an sur le marché de Chicago. Sur le seul mois d'août, ils ont bondi de près de 22%.
"En réaction aux ternes prévisions de production mondiale, les pays importateurs ont sécurisé leur approvisionnement de manière agressive" redoublant leurs achats auprès des pays producteurs, a souligné Hussein Allidina, analyste chez Morgan Stanley.
Durant le week-end, l'Inde a ainsi acheté 795.000 tonnes de blé, une commande bien plus importante u'initialement prévu (530.000 tonnes). Or, "l'Inde a indiqué qu'elle achetait du blé pour la sécurité alimentaire du pays au cas où la prochaine récolte serait endommagée", a remarqué Bill Nelson, analyste chez A.G. Edwards. Et de nouvelles commandes devraient intervenir cette semaine, notamment du Japon, selon les analystes.
Côté offre, la sécheresse en Australie et en Argentine constitue une menace grandissante pour les récoltes de ces deux gros pays producteurs. Récemment révisé à la baisse à 22,5 millions de tonnes, la production australienne de blé pourrait descendre sous les 20 millions, selon des analystes. Mardi, le ministre australien du Commerce a une nouvelle fois mis en garde contre le risque de voir la sécheresse dévorer une grande partie de la récolte du pays.
"Les fondamentaux du marché sont susceptibles de soutenir les prix à court terme, à cause des menaces de pénurie, auxquelles s'ajoutent les inquiétudes grandissantes de voir le temps sec limiter la production de l'Australie et de l'Argentine", a indiqué M. Allidina.
Dans ce contexte, les prix devraient continuer à progresser, peut-être jusqu'à 9 dollars le boisseau, selon certains analystes. "La seule chose qui pourrait arrêter la hausse des prix serait que l'Australie ou l'Argentine reçoive des pluies", a indiqué Joe Victor, analyste chez Allendale.
latribune.fr