Au premier jour de leur sommet à Sydney, les dirigeants des 21 pays de la Coopération Asie-Pacifique (APEC) ont approuvé samedi un compromis soulignant la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique. Le document ne contient pas d'objectif contraignant. Comme attendu, le texte signé notamment par les dirigeants des deux premiers pollueurs du monde (les Etats-Unis et la Chine) se contente de mentionner une «aspiration» à réduire l'intensité énergétique. "Si le compromis de l'APEC est le programme des futures actions sur le réchauffement climatique, alors le monde est dans de sales draps", a observé Catherine Fitzpatrick, chargée de l'énergie à Greenpeace.
Au premier jour de leur sommet à Sydney, les dirigeants des 21 pays de l'APEC ont approuvé samedi un compromis soulignant la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique.
C'est le Premier ministre australien John Howard, en tant que hôte du sommet, qui a annoncé la signature de cet accord, qui, selon lui, reflète l'engagement des pays membres de la Coopération économique de l'Asie-Pacifique (APEC) à lutter contre le réchauffement climatique tout en garantissant la croissance économique.
Fruit de quatre jours de négociations en amont de l'ouverture officielle du sommet, le texte souligne, par le biais d'objectifs non-contraignants, la nécessité de "ralentir, arrêter et ensuite inverser l'augmentation des émissions mondiales de gaz à effet de serre".
Ni Canberra ni Washington n'ont ratifié le protocole de Kyoto, signé en 1997, qui fixe des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. De manière générale, le compromis propose de poser les bases d'un nouvel accord sur le climat censé remplacer le protocole de Kyoto, qui expirera en 2012.
Le texte signé samedi admet des "responsabilités communes mais différenciées" dans la lutte contre le réchauffement climatique. Cette terminologie signifie que les pays les plus riches de l'APEC devront supporter une part plus importante des coûts, notamment financiers, induits par la lutte contre les émissions de carbone.
Les 21 pays membres de l'APEC représentent 60% des demandes globales énergétiques et rejettent une part similaire de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Parmi ces pays, les Etats-Unis, la Chine, la Russie et la Japon figurent au rang des plus gros pollueurs de la planète.
L'accord signé samedi admet à ce sujet des "responsabilités communes mais différenciées" dans la lutte contre le réchauffement climatique. Cette terminologie signifie que les pays les plus riches de l'APEC devront supporter une part plus importante des coûts, notamment financiers, induits par la lutte contre les émissions de carbone.
Reste que le compromis manque d'ambition pour les écologistes et certains experts du réchauffement climatique. "En pratique, cela ne changera pratiquement rien", a observé Frank Jotzo, expert à l'Université nationale australienne. "Cela manque vraiment d'ambition".
"Si le compromis de l'APEC est le programme des futures actions sur le réchauffement climatique, alors le monde est dans de sales draps", a observé Catherine Fitzpatrick, chargée de l'énergie à Greenpeace.