Les eurodéputés votent pour une meilleure protection des consommateurs et de l’environnement face aux pesticides
Commentant le vote de ce matin en commission environnement du Parlement européen sur la future législation concernant les pesticides, Marie-Hélène Aubert, vice-présidente du Groupe des Verts/ALE a estimé que : "Les pesticides sont des substances toxiques, produites dans l’intention de tuer, mais elles finissent souvent dans nos assiettes et finalement dans notre organisme. La législation à venir doit assurer que les pesticides dangereux pour les consommateurs et l’environnement soient progressivement retirés du marché. L’accent est particulièrement mis sur ce point dans le rapport voté aujourd’hui.
Le rapport souligne que les substances dont les effets cancérigènes, mutagènes ou toxiques sont prouvés, doivent être interdites, et ce malgré l’opposition de l’industrie chimique. Des compensations pour la substitution de produits dangereux par d’autres produits moins nocifs pourraient présenter des avantages pour tous : réduire les risques pour les consommateurs, les utilisateurs, et l’environnement, et en même temps stimuler l’innovation au sein de l’industrie chimique. Cette approche devrait être renforcée au niveau européen, mais aussi dans les processus d’autorisation de pesticides des Etats membres.
D’après les rapports des autorités de contrôle, les consommateurs sont exposés à un nombre croissant de résidus provenant des pesticides, particulièrement sur les fruits et les légumes. Des recherches récentes montrent que l’exposition de certains groupes particulièrement sensibles, comme les enfants ou les femmes enceintes, à certain pesticides utilisés actuellement peut avoir un impact sur leur développement. La commission de l’environnement du Parlement européen a demandé que de telles preuves soient prises en considération dans une procédure d’autorisation plus transparente et participative.
La commission parlementaire a aussi demandé l’amélioration des études d’impact environnemental et l’exclusion de substances toxiques pour les abeilles ou polluantes pour l’eau. Malheureusement, les amendements demandant l’application de standards obligatoires pour la gestion intégrée des nuisibles et la promotion d’alternatives non-chimiques pour la gestion des cultures n’ont pas été soutenues dans le vote d’aujourd’hui. Par conséquent, la proposition initiale de la commission a été considérablement affaiblie.
Bien sûr, opter pour plus d’agriculture biologique resterait le meilleur moyen d’éviter les pesticides à tous les niveaux".