La signature, sous l'égide de l'ONU, d'un cessez-le-feu entre l'armée de RDC et le général rebelle Nkunda devrait mettre fin à plus d'une semaine de combats au Nord-Kivu. L'armée de la République démocratique du Congo (RDC) et le général dissident Laurent Nkunda ont conclu un cessez-le-feu sous l'égide de l'Onu après plus d'une semaine de combats dans l'est du pays, a annoncé jeudi la Mission des Nations unies au Congo (Monuc).
"La Monuc a facilité un cessez-le-feu entre Nkunda et les
troupes gouvernementales. Il est en vigueur depuis 13h00 cet
après-midi", a déclaré Sylvie van den Wildenberg, porte-parole
des Nations unies dans la province du Nord-Kivu.
L'accord est intervenu au moment où des milliers de
combattants tutsis ralliés à Nkunda semblaient repousser les
troupes gouvernementales et avancer vers Goma, le chef-lieu de
la province, provoquant la fuite de milliers de civils.
Le général autoproclamé Bwambale Kakolele, qui commande les
forces de Nkunda, a dit que ce dernier avait accepté la
proposition de la Monuc. "Nous voulons la paix, nous retournons
à nos positions", a-t-il déclaré à Reuters. Quelques heures plus
tôt, Nkunda avait sollicité une médiation internationale pour la
mise en place d'une trêve.
Le commandant des forces congolaises au Nord-Kivu n'a pas
confirmé le cessez-le-feu jusqu'ici.
Dans la journée, les forces de Nkunda s'étaient rapprochées
de Saké, à 20 km de Goma, mais Van Den Wildenberg a fait savoir
qu'elles n'étaient pas entrées dans la ville.
"Nkunda a essayé de prendre Saké, mais les troupes de
maintien de la paix de l'Onu ont réussi à persuader ses soldats
de se retirer, a-t-elle dit. Elles ont aussi fait comprendre
qu'une nouvelle poussée vers Saké ne serait pas tolérée."
Auparavant, Aya Shneerson, responsable du Programme
alimentaire mondial (PAM) au Nord et au Sud-Kivu, avait déclaré
à Reuters par téléphone des abords de Saké qu'un nombre massif
d'habitants s'enfuyaient par la route en direction de Goma.
700.000 DEPLACES AU NORD-KIVU
En novembre dernier, des casques bleus avaient utilisé des
hélicoptères de combat pour stopper la progression des hommes de
Nkunda sur Goma, opérations qui avaient entraîné la mort de
centaines de rebelles. Ces dernières semaines, la Monuc a fourni
une assistance logistique aux forces congolaises, transférant
soldats et munitions sans toutefois prendre part aux combats.
Lundi, l'armée congolaise avait annoncé que 28 partisans du
général Nkunda avaient été tués lors d'affrontements près de
Karuba, à 30 km environ à l'ouest de Goma. Mardi, le PAM avait
annoncé que 10.000 Congolais s'étaient réfugiés en Ouganda après
des combats entre armée et rebelles.
En janvier, le Rwanda avait fait office de médiateur entre
les autorités congolaises et Nkunda, qui avaient mis sur pied
cinq brigades gouvernementales mixtes destinées à réintégrer au
sein de l'armée les forces du général rebelle.
Mais l'affaire avait échoué et les insurgés, désertant ces
brigades, avaient déclenché des troubles qui ont poussé 224.000
civils à s'enfuir de chez eux depuis le début de l'année.
Le ministre rwandais des Affaires étrangères Charles
Murigande, qui effectuait lundi à Kinshasa la première visite
d'un titulaire de son poste en RDC depuis trois ans, avait de
nouveau proposé sa médiation entre le gouvernement et Nkunda,
mais les dirigeants congolais l'avaient refusée.
Les deux pays entretiennent des relations tendues depuis la
fin de la guerre qui a déchiré le Congo, de 1998 à 2003, en y
faisant quatre millions de morts environ.
Le Rwanda a envahi à deux reprises son voisin, en 1996 et en
1998, afin de pourchasser des rebelles hutus qu'il accuse
d'avoir perpétré le génocide rwandais de 1994 dans lequel ont
péri quelque 800.000 Tutsis et Hutus modérés.
Agences de l'Onu et organismes humanitaires estiment
qu'entre 10.000 et 40.000 personnes ont fui les troubles ces
dernières semaines, ce qui porte à 700.000 environ le nombre de
déplacés au Nord-Kivu.
troupes gouvernementales. Il est en vigueur depuis 13h00 cet
après-midi", a déclaré Sylvie van den Wildenberg, porte-parole
des Nations unies dans la province du Nord-Kivu.
L'accord est intervenu au moment où des milliers de
combattants tutsis ralliés à Nkunda semblaient repousser les
troupes gouvernementales et avancer vers Goma, le chef-lieu de
la province, provoquant la fuite de milliers de civils.
Le général autoproclamé Bwambale Kakolele, qui commande les
forces de Nkunda, a dit que ce dernier avait accepté la
proposition de la Monuc. "Nous voulons la paix, nous retournons
à nos positions", a-t-il déclaré à Reuters. Quelques heures plus
tôt, Nkunda avait sollicité une médiation internationale pour la
mise en place d'une trêve.
Le commandant des forces congolaises au Nord-Kivu n'a pas
confirmé le cessez-le-feu jusqu'ici.
Dans la journée, les forces de Nkunda s'étaient rapprochées
de Saké, à 20 km de Goma, mais Van Den Wildenberg a fait savoir
qu'elles n'étaient pas entrées dans la ville.
"Nkunda a essayé de prendre Saké, mais les troupes de
maintien de la paix de l'Onu ont réussi à persuader ses soldats
de se retirer, a-t-elle dit. Elles ont aussi fait comprendre
qu'une nouvelle poussée vers Saké ne serait pas tolérée."
Auparavant, Aya Shneerson, responsable du Programme
alimentaire mondial (PAM) au Nord et au Sud-Kivu, avait déclaré
à Reuters par téléphone des abords de Saké qu'un nombre massif
d'habitants s'enfuyaient par la route en direction de Goma.
700.000 DEPLACES AU NORD-KIVU
En novembre dernier, des casques bleus avaient utilisé des
hélicoptères de combat pour stopper la progression des hommes de
Nkunda sur Goma, opérations qui avaient entraîné la mort de
centaines de rebelles. Ces dernières semaines, la Monuc a fourni
une assistance logistique aux forces congolaises, transférant
soldats et munitions sans toutefois prendre part aux combats.
Lundi, l'armée congolaise avait annoncé que 28 partisans du
général Nkunda avaient été tués lors d'affrontements près de
Karuba, à 30 km environ à l'ouest de Goma. Mardi, le PAM avait
annoncé que 10.000 Congolais s'étaient réfugiés en Ouganda après
des combats entre armée et rebelles.
En janvier, le Rwanda avait fait office de médiateur entre
les autorités congolaises et Nkunda, qui avaient mis sur pied
cinq brigades gouvernementales mixtes destinées à réintégrer au
sein de l'armée les forces du général rebelle.
Mais l'affaire avait échoué et les insurgés, désertant ces
brigades, avaient déclenché des troubles qui ont poussé 224.000
civils à s'enfuir de chez eux depuis le début de l'année.
Le ministre rwandais des Affaires étrangères Charles
Murigande, qui effectuait lundi à Kinshasa la première visite
d'un titulaire de son poste en RDC depuis trois ans, avait de
nouveau proposé sa médiation entre le gouvernement et Nkunda,
mais les dirigeants congolais l'avaient refusée.
Les deux pays entretiennent des relations tendues depuis la
fin de la guerre qui a déchiré le Congo, de 1998 à 2003, en y
faisant quatre millions de morts environ.
Le Rwanda a envahi à deux reprises son voisin, en 1996 et en
1998, afin de pourchasser des rebelles hutus qu'il accuse
d'avoir perpétré le génocide rwandais de 1994 dans lequel ont
péri quelque 800.000 Tutsis et Hutus modérés.
Agences de l'Onu et organismes humanitaires estiment
qu'entre 10.000 et 40.000 personnes ont fui les troubles ces
dernières semaines, ce qui porte à 700.000 environ le nombre de
déplacés au Nord-Kivu.