Un réseau international sur les coûts de l’inaction, « RICI », regroupant la variété des acteurs concernés par la lutte contre la dégradation des terres et la désertification, est créé.
Les buts de ce réseau sont :
1. Organiser la diffusion entre les membres du réseau de toutes les études existantes sur les coûts économiques et sociaux de la dégradation des terres et de la désertification, publiées ou non ;
2. Organiser la diffusion entre les membres du réseau des études existantes
- sur les analyses coûts/avantages et leurs méthodes,
- sur les taux de retour économiques et les « success stories »,
- sur les méthodes d’évaluation des coûts de la dégradation des terres.
3. Analyser les méthodologies actuelles et proposer une ou plusieurs méthodes utilisables au niveau national pour que les Etats puissent faire leur propre évaluation nationale des coûts de l’inaction et leurs études coûts/avantages;
4. Développer un argumentaire commun (décideurs publics nationaux, bailleurs de fonds, opérateurs et acteurs du développement, scientifiques et universitaires) en faveur de l’investissement dans les zones arides.
5. Rassembler des propositions d’analyses coûts avantages (Banque mondiale, Agence française de développement, CILSS,…), suivre leur déroulement et en diffuser les résultats ;
6.Proposer d’autres ACA, proposer des recherches pour améliorer les études des coûts de l’inaction, aider à la recherche de financement et d’acteurs pour réaliser ces recherches.
Ce réseau a été proposé lors de l’atelier qui a été organisé à Rome en décembre 2006 dans le cadre de l’année internationale des déserts et de la désertification par le Comité scientifique français de lutte contre la désertification (CSFD), conjointement avec le Ministère français des affaires étrangères, le Mécanisme Mondial de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, le FIDA, la FAO et le Ministère italien des affaires étrangères. Cet atelier a reçu en outre l’appui de la Banque mondiale, de l’Agence française de développement, de la GTZ et de l’Observatoire du Sahara et du Sahel.
Il a réuni 80 personnes d’horizons très différents et de compétences variées, venant tant du Nord que du Sud : représentants de ministères et d’agences de développement, d’organisations internationales, d’institutions scientifiques et universitaires, du secteur privé et d’organisations de producteurs. L’alternance d’exposés brefs et de discussions entre toutes ces personnes de formation et de secteurs d’activité différents a permis des échanges très originaux autour des thèmes du coût de l’inaction en matière de lutte contre la désertification et de quelques exemples d’investissements dans les terres arides.
Ces exposés et ces échanges ont été centrés sur les coûts économiques et sociaux de la dégradation des terres et les méthodes pour les mesurer, sur les taux de retour économique de projets réalisés en zones arides et sur les facteurs de réussite et/ou de blocage de filières allant des producteurs aux consommateurs.
D’une façon générale les participants ont insisté sur le fait que les dimensions bio physiques de la dégradation des terres et de la désertification devaient maintenant être dépassées et qu’il fallait raisonner et argumenter de façon globale afin de plaider la cause du développement durable des terres arides, de la réhabilitation des services rendus par ces écosystèmes et du bien être de leurs habitants.
Les participants ont fortement souhaité que soit développé un nouvel argumentaire prenant en compte toutes les composantes développées pendant l’atelier pour convaincre les décideurs nationaux, ceux des agences de coopération bi et multilatérales, des organisations de producteurs et du secteur privé d’investir en terres arides. Les représentants des agences de coopération ont annoncé qu’ils appuieraient des études coûts avantages de projets en cours et qu’ils en partageraient les méthodes et les résultats. Le réseau international sur les coûts de l’inaction, RICI, regroupant la variété des acteurs réunis à Rome a été recommandé.
A travers le site web créé à cette occasion, les initiateurs du réseau souhaitent stimuler la discussion parmi les membres du réseau et mettre à leur disposition les informations sur les coûts de l’inaction.
Pour faire partie de ce réseau veuillez nous informer de votre intérêt, en précisant les thèmes, et de votre disponibilité en temps pour y participer.
Une charte du réseau est consultable sur le site, ainsi qu’un programme prévisionnel d’activités.
Avec le support du IRG et FRAME.
Pour devenir membre ce réseau veuillez contacter:
Marc Bied-Charreton
Professeur émérite de l’Université de Versailles Saint Quentin en Yvelines (UMR C3ED/IRD)
[email protected]
[email protected]
Lakhdar Boukerrou
Center for Environmental Studies, Florida Atlantic University
[email protected]
Taoufiq Bennouna
Terrafrica, Banque mondiale
[email protected]
Pour en savoir plus...
Actualités RICI sur le site du CSFD