Alors que George W. Bush, président des Etats-Unis, réunissait à Washington les représentants des pays les plus pollueurs, Bill Clinton, ancien président américain, a réunit à New York des chefs d'entreprise, des hommes d'Etat ainsi que des personnalités engagées.
Lors du 3e Forum de réflexion sur les grands défis mondiaux, Tony Blair, ancien Premier ministre britannique, a déclaré : "l'important est de mettre au point un cadre mondial qui inclue les Etats-Unis, mais aussi la Chine et l'Inde, autrement cela ne servira à rien. (…) Il faut que ce soit un cadre qui crée des obligations, mais qui encourage l'initiative privée".
Pour Al Gore, ancien vice-président américain, qui lutte contre le réchauffement climatique, le monde a "trop attendu". "Le trou dans l'ozone a été découvert il y a 20 ans. (…) Cette crise ne sera pas réglée uniquement par des entrepreneurs ou par des actions individuelles, il faut de nouvelles lois, de nouvelles politiques, de nouvelles prises de responsabilité, il faut faire payer les émissions de gaz carbonique", a-t-il déclaré.
Le "nouveau grand choc"
Meles Zenawi, premier ministre éthiopien, a indiqué que "le réchauffement de la planète pourrait être, après le colonialisme, le nouveau grand choc (…) qui pourrait pousser nos économies fragiles dans le précipice. Notre agriculture nous permet de produire des carburants biologiques, notamment à partir de canne à sucre, mais il faut que les voitures que vous produisez soient adaptables, il faut que l'industrie automobile des pays industrialisés investisse dans les nouveaux standards" de l'énergie propre.
Pour Bill Clinton, "nous avons l'obligation de poursuivre nos efforts. (…) 72 pays sont représentés à ce forum, nous sommes confrontés à des problèmes complexes que les gouvernements ne résolvent pas ou ne peuvent résoudre, comme le changement climatique, les épidémies, les inégalités croissantes ou le manque d'éducation".
"Accepter nos responsabilités"
"Aux quatre coins du monde, les gens se battent au lieu de travailler ensemble. Ils ont décidé que nos différences étaient plus importantes que notre appartenance commune à l'Humanité. Nous pensons que nous pouvons faire la différence, et accepter nos responsabilités partagées", a-t-il ajouté.
"Nous devons trouver les moyens de consacrer plus de temps, d'argent, de talent pour nous organiser". Lors de la précédente édition, le Forum Clinton avait permis de récolter en trois jours 7,3 milliards de dollars de promesses de dons destinées à lutter contre la pauvreté, le réchauffement climatique et les tensions religieuses.