Malgré les critiques, Total garde le cap. Et ne quittera pas la Birmanie. C'est ce qu'affirme le directeur général du groupe pétrolier, Christophe de Margerie dans une interview publiée dans le Monde daté de samedi.
« Investir dans ce pays aujourd'hui, ce serait une provocation. Mais nos investissements remontent aux années 1990 et il n'y en a pas de nouveaux », estime-t-il. Depuis le début des manifestations à Rangoon - sévèrement réprimées par la junte militaire au pouvoir - le groupe pétrolier a fait l'objet de critiques lui reprochant sa présence en Birmanie. Depuis 1992, Total exploite le champ gazier de Yadana, dans le sud du pays.
Le président de la République Nicolas Sarkozy a lancé un appel au gel des investissements français en Birmanie, sans aller jusqu'à demander un retrait de Total. Un message que le groupe « a entendu », affirme Christophe de Margerie. «Il a cité Total en nous demandant d'être vigilants. C'est du bon sens ».
Cependant « Total restera dans le pays », a-t-il réaffirmé, soulignant que «l'opposition birmane n'a pas demandé le retrait de Total. Pas plus que le président français et son ministre des affaires étrangères ».
Quant aux ONG, a-t-il poursuivi, « Nous dialoguons avec elles quand elles l'acceptent, nous les écoutons mais elles ne décident pas de ce que fait le groupe ».
En Belgique, le groupe fait l'objet d'une plainte l'accusant d'avoir utilisé des travailleurs forcés en Birmanie et une enquête devrait être ouverte.
Solène Davesne
Le président de la République Nicolas Sarkozy a lancé un appel au gel des investissements français en Birmanie, sans aller jusqu'à demander un retrait de Total. Un message que le groupe « a entendu », affirme Christophe de Margerie. «Il a cité Total en nous demandant d'être vigilants. C'est du bon sens ».
Cependant « Total restera dans le pays », a-t-il réaffirmé, soulignant que «l'opposition birmane n'a pas demandé le retrait de Total. Pas plus que le président français et son ministre des affaires étrangères ».
Quant aux ONG, a-t-il poursuivi, « Nous dialoguons avec elles quand elles l'acceptent, nous les écoutons mais elles ne décident pas de ce que fait le groupe ».
En Belgique, le groupe fait l'objet d'une plainte l'accusant d'avoir utilisé des travailleurs forcés en Birmanie et une enquête devrait être ouverte.
Solène Davesne