Le ministre du Travail Xavier Bertrand, la secrétaire d'Etat à la Solidarité Valérie
Nicolas Sarkozy souhaite que l'égalité salariale soit atteinte dès 2009.
Malgré les lois et accords qui se sont succédés depuis plus de trente ans, les entreprises traînent les pieds: l'écart salarial hommes-femmes était encore en moyenne de près de 19% en 2005, selon l'Insee.
Les femmes ont des promotions internes plus lentes que les hommes et 78% des emplois précaires sont occupés par des femmes.
Les groupes de travail préparatoires à la conférence recommandent l'instauration en 2009 d'une "sanction financière" pour les entreprises qui n'auraient pas produit leur bilan annuel obligatoire sur l'égalité professionnelle et salariale hommes-femmes et pour celles qui n'auraient pas ouvert de négociations, "pour réduire les écarts".
La présidente du Medef Laurence Parisot a estimé dimanche qu'il serait "normal qu'il y ait une amende" dans ces deux cas.
Mais selon elle, une campagne d'information "aurait un impact sans doute très supérieur à toute contrainte juridique" car il s'agit d'un "problème de société", qui dépasse la sphère professionnelle.
Outre des contrôles accrus de l'inspection du travail, les groupes de travail ont aussi recommandé une formation spécifique des employeurs et syndicats sur la question de l'égalité, ou encore l'attribution d'une part du congé parental aux pères, qui serait perdue s'ils ne la prenaient pas.
L'égalité professionnelle hommes-femmes est en effet d'autant plus difficile à atteindre que les préjugés sont tenaces et le partage des tâches domestiques (ménage, devoirs des enfants, etc) encore limité, soulignent les experts.
Une femme consacre 4h36 par jour en moyenne au travail domestique, contre 2h13 pour un homme, selon l'Insee.