Le Secrétaire général s'est rendu hier à Punta Arenas, au Chili, d'où il a commencé un voyage en Antarctique afin d'observer les effets des changements climatiques sur la fonte des glaciers.
Hier, Ban Ki-moon a déclaré lors d'une réunion de haut niveau à Santiago que ce voyage avait pour but de tirer la sonnette d'alarme pour tous les dirigeants mondiaux sur la nécessité de rassembler les efforts contre le réchauffement climatique, a rapporté aujourd'hui un porte-parole à New York.
Le Secrétaire général a entendu ce matin un exposé des scientifiques de la base aérienne de l'armée chilienne « président Eduardo Frei », en Antarctique, avant de visiter les glaciers Collins et le centre de recherche Sejong.
Il devrait rentrer à Punta Arenas ce soir avec son équipe. Dimanche, il se rendra au Brésil où il rencontrera le président Luis Inácio Lula da Silva, lundi.
Hier soir, le Secrétaire général s'est entretenu avec la présidente du Chili Michèle Bachelet, à propos de la contribution du pays aux opérations de maintien de la paix et la nécessité de stabiliser la situation en Haïti.
Ban Ki-moon a salué les succès du Chili concernant les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), ainsi que les efforts pour promouvoir la coopération Sud-Sud.
Le Secrétaire général a ensuite pris la parole au Sommet ibéro-américain qui avait pour thème cette année « la cohésion et la politique sociale au service de la création de sociétés plus inclusives en Amérique latine », en présence du Premier ministre espagnol.
Le Secrétaire général était la veille en Argentine où il a rencontré, à l'occasion d'un déjeuner de travail, plusieurs représentants du gouvernement, dont le ministre des Affaires étrangères, M. Jorge Taiana. Leurs discussions ont porté sur la participation de l'Argentine aux opérations de maintien de la paix de l'ONU, en Haïti notamment; les changements climatiques; les OMD et la question des Îles Malouines.
Ban Ki-moon a ensuite rencontré, au cours de l'après-midi, les présidents du Sénat et de la Chambre des députés et a félicité l'Argentine pour sa participation aux opérations de maintien de la paix de l'ONU, notamment en Haïti.
Ban Ki-moon, premier dirigeant de l'ONU à se rendre en Antarctique, et qui a fait une priorité de son mandat de la lutte contre le réchauffement climatique, s'est entretenu avec des scientifiques à la base de l'aviation chilienne d'Eduardo Frei avant de visiter les glaciers de Collins et de rencontrer ses compatriotes, les chercheurs sud-coréens du centre de recherches de Sejong.
Le secrétaire général de l'ONU a survolé la zone à bord d'un appareil de l'armée de l'air chilienne afin de se rendre compte de l'effet du réchauffement climatique global sur les glaciers du continent antarctique.
"Je suis ici en tant que messager pour délivrer un avertissement sur le changement climatique et observer l'impact du phénomène du réchauffement" a indiqué M. Ban Ki-moon à la presse à son arrivée.
Les scientifiques présents sur la base ont notamment présenté au secrétaire général de l'ONU des exemples de la fonte des glaciers en Antarctique et dans le sud des Andes.
Ils ont cité le cas d'une étendue de glace dite Plate-forme de Larsen, qui couvrait 400 kilomètres carrés et qui a fondu en 20 jours et celui du glacier de Hannah Point qui a reculé de 120 mètres en quelques années.
"Nous avons des ressources, nous avons des technologies et des financements" pour combattre le réchauffement, a encore déclaré Ban Ki-moon à l'issue de sa brève visite. "Tout ce qui nous manque, c'est la volonté politique. Je suis ici pour galvaniser une telle volonté politique".
"C'est une urgence. Une urgence demande une action d'urgence", a-t-il insisté.
Ban Ki-moon, qui a passé deux heures et demie en Antarctique, doit se rendre dimanche au Brésil pour rencontrer le président Luiz Inacio Lula da Silva.