Une vingtaine d'institutions, de fonds et de programmes des Nations Unies et trois pays (le Costa Rica, la Nouvelle-Zélande et la Norvège) se sont engagés en marge de la Conférence de l'ONU sur les changements climatiques qui se tient actuellement à Bali, en Indonésie, d'avoir des activités qui n'ont pas d'effets nuisibles sur le climat.
Un communiqué de presse publié aujourd'hui par le Programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE) indique que les institutions de l'ONU ont décidé d'investir dans les crédits d'émissions de gaz à effet de serre accumulés dans le fonds d'adaptation prévu par le Protocole de Kyoto.
« Compenser les émissions en investissant dans le fonds d'adaptation qui sera opérationnel prochainement témoigne de la volonté de l'Organisation d'accorder une attention prioritaire à la question des changements climatiques », a déclaré à cette occasion Achim Steiner, Secrétaire général adjoint de l'ONU et Directeur général du PNUE.
Dans l'immédiat, Achim Steiner a indiqué que les émissions de gaz à effet de serre des Nations Unies liées principalement aux voyages aériens pour l'Indonésie, s'élèvent à une valeur d'environ 3,370 tonnes de dioxyde de carbone pour environ 100.000 dollars au prix actuel du carbone.
Les Nations Unies, le Costa Rica, la Norvège et la Nouvelle-Zélande décrivent leurs stratégies pour neutraliser le climat à Bali et au-delà
Bali/Nairobi/Oslo/San Jose/Wellington, 12 Décembre 2007 - L'ONU fait partie de l'effort mondial pour devenir climatiquement neutre.
Les membres des Nations Unies présents à la réunion sur la convention du climat à Bali, ont annoncé aujourd'hui qu'ils s'engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre liées à leurs voyages à Bali.
Ce mouvement par quelque 20 agences, fonds et programmes comprend également le Secrétaire Général, Ban Ki-Moon, et son équipe.
Pour démontrer leur leadership et leur initiative concrète pour soutenir les pays en développement et l'urgente nécessité de lutter contre le réchauffement de la planète, les agences des Nations Unies ont conjointement accepté d'acheter des réductions d'émissions certifiées ou « crédits carbone » qui s'accumulent actuellement dans le fonds d'adaptation du Protocole de Kyoto.
L'organisation des Nations Unies calcule que ses émissions de gaz à effet de serre, principalement de par les voyages aériens pour l'Indonésie, soit d'une valeur d'environ 3,370 tonnes de dioxyde de carbone pour environ $ 100,000 au prix actuel du carbone.
Aujourd'hui, Achim Steiner, Sous-secrétaire Général des Nations Unies et Directeur Exécutif du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), a dit: "L'ONU parle aujourd'hui d'une seule voix sur la question du changement climatique, comme elle le fait de plus en plus face aux défis du 21ème siècle grâce a son agenda de réforme progressive".
"La réduction des émissions en soutenant l'opération du fonds d'adaptation qui sera bientôt en place, envoie un signal clair que la protection des économies de marché vulnérables contre le climat a - comme toute initiative des Nations Unies sur le changement climatique - pris son essor en 2007", a-t-il dit.
"Sous l'impulsion de Ban Ki-Moon, l'ensemble du système des Nations Unies s'est désormais engagé à lutter pour la neutralité du climat, non seulement à Bali, mais dans tout ses bureaux et opérations au niveau mondial et pour toujours. D'ailleurs, je peux annoncer aujourd'hui que le PNUE en sera parmi les premiers instigateurs et deviendra "carbone neutre" le mois prochain ", a dit Mr. Steiner.
La Norvège, l'un des quatre pays qui se sont engagés à lutter pour la neutralité du climat au niveau national, a annoncé aujourd'hui qu'elle soutient le travail des Nations Unies vers la neutralité du climat avec un investissement initial de $ 850,000 pour le Groupe de Gestion Environnementale crée sous le PNUE.
Erik Solheim, Ministre de l'environnement et du développement international, a dit: "Nous estimons qu'il est important que l'ONU prenne l'initiative et facilite une compréhension commune de ce qu'est la neutralité du climat et la façon d'y parvenir. Nous sommes très heureux de voir une forte participation du système des Nations Unies au cours de ces derniers mois, sous la coordination du Groupe des Nations Unies sur la Gestion Environnementale, l'EMG, et nous sommes fiers d'être un des contributeurs financiers clé ".
La nouvelle arrive alors que le Costa Rica, la Norvège et la Nouvelle-Zélande détaillent certains des plans et stratégies novateurs qu'ils sont en train de développer pour la neutralité du climat dans leurs propres pays.
La Nouvelle-Zélande
David Parker, le ministre responsable des questions sur le changement climatique pour la Nouvelle-Zélande, qui sera le principal hôte de la Journée Mondiale des Nations Unies sur l'Environnement, en juin 2008, avec comme slogan « CO2 non à la dépendance », a dit: "Nous sommes fiers d'être l'hôte de la Journée Mondiale de l'Environnement en 2008. La Nouvelle-Zélande vise à devenir le premier pays véritablement durable ".
Notre plan pour devenir carbone ou climat neutre implique la production de 90 pour cent d'électricité de sources renouvelables d'ici 2025, ainsi que la réduction de nos émissions de transport par habitant d'ici 2040 par l'introduction de véhicules électriques et l'utilisation du biocarburant. Stimuler un comportement convivial au climat, nous introduisons un système de commerce d'émissions, qui inclut tous les secteurs et tous les gaz ", a t-il ajouté.
L'agriculture et l'élevage est un secteur important dans l'économie de la Nouvelle Zélande, a dit Mr. Parker.
"La Nouvelle-Zélande est déjà le leader mondial dans la recherche agricole, et concentre maintenant son expertise vers la recherche pour réduire les émissions de gaz à effet de serre agricole, par exemple, le méthane provenant de l'élevage", at-il ajouté.
Costa Rica
Paulo Manso, chef de la délégation du Costa Rica à la Convention-Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique, a dit: "La décision de devenir climat neutre a été prise par le Président Oscar Arias dans le cadre de la nouvelle initiative présidentielle intitulée Paix avec la Nature".
"L'initiative "Paix avec la Nature" honore l' approche éthique, humaine, sociale, environnementale et économique qu'a le Costa Rica vis-à-vis de l'environnement et du développement durable", a-t-il ajouté.
Le Costa Rica a placé le changement climatique à la tête de ses priorités en faisant valoir qu'une économie avec un climat à carbone neutre est une économie compétitive.
L'objectif est d'atteindre l'objectif de la neutralité d'ici 2021 pour coïncider avec le 200e anniversaire de l'indépendance du pays.
La stratégie s'appuiera sur la décision du Costa Rica de taxer les combustibles fossiles en 1996 avec 3,5 pour cent de l'argent recueilli alloué au Fond National pour le Financement de la Foresterie.
Celui-ci, avec d'autres soutiens financiers telles que les prêts et les subventions, font partie d'un programme de paiement pour les services environnementaux qui rémunère les propriétaires qui gèrent les forêts pour la séquestration et le stockage du carbone, des paysages, la gestion de la production de l'eau, la biodiversité et la beauté.
Le programme du Costa Rica pour éviter le programme de déboisement (voir communiqué de presse séparé du Costa Rica) inclura le soutien pour la Campagne d'un Milliard d'Arbres du PNUE et du Centre mondial d'agroforesterie, sous le patronage de Wangari Maathai et du Prince Albert de Monaco.
En 2007 le Costa Rica a planté plus de cinq millions d'arbres ou 1,25 par personne, la plantation mondiale par habitant la plus élevée du monde.
D'autres éléments de la stratégie sont notamment l'augmentation du pourcentage de la production d'énergie renouvelable à plus de 90 pour cent et une initiative sur l'efficacité énergétique, y compris les appareils électroménagers économiques en énergie.
Les biocarburants et une transition vers les autobus et les voitures électriques et hybrides font également partie de ce plan ainsi que la capture et l'utilisation du méthane provenant des décharges et du traitement des eaux usées comme combustible.
Norvège
M. Solheim, le ministre norvégien pour l'environnement et le développement a réaffirmé aujourd'hui l'engagement de son pays à devenir «neutre en carbone d'ici 2050 et à commencer des maintenant à surpasser les obligations sous Kyoto pour la première phase"
Il a dit que le Parlement norvégien devrait signer le 14 décembre un plan pour que la Norvège achète des crédits carbones valant quatre milliards de couronnes - soit environ 500 millions d'euros - dans le cadre du Mécanisme pour le Développement Propre du Protocole de Kyoto.
M. Solheim a dit que le pays va suivre des mesures vigoureuses efficaces pour économiser l'énergie dans les maisons afin de réduire véritablement les émissions de gaz à effet de serre et complètement utiliser et contribuer à l'évolution des marchés du carbone créés par le CCNUCC sous le Protocole de Kyoto.
Mr. Steiner a ajouté qu'il est important de créer un régime profond et décisive international de réduction des émissions d'ici 2012.
"Toutefois, il également clair que certains pays sont volontairement et déjà préparés à aller plus loin. Et il ne s'agit pas seulement de pays, mais un nombre croissant de sociétés, de villes et d'individus qui cherchent aussi à travailler vers la neutralité climatique ", a-t-il ajouté.
M. Steiner a dit que, sous la proposition du Ministre de l'Environnement du Costa Rica, Ricardo Dobles, le PNUE mettait en place un réseau internet pour le carbone neutre.
Il a encouragé les autres pays, entreprises et villes intéressés à joindre l'initiative avant son lancement officiel au Conseil d'Administration du PNUE / Forum Ministériel Mondial sur l'Environnement à Monaco à la fin février 2008.