A l'occasion de la Journée internationale des migrants, l'ONU appelle les pays à signer la Convention sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille.
« Les migrants font partie des groupes les plus exposés aux violations des droits de l'homme au 21ème siècle », a déclaré aujourd'hui Louise Arbour, la Haut Commissaire aux droits de l'homme, dans un communiqué publié à Genève.
Les migrants sans papiers sont particulièrement vulnérables, a-t-elle ajouté, avant de rappeler que quel que soit leur statut légal, les migrants sont concernés par les instruments juridiques internationaux qui doivent leur assurer protection, en particulier la Convention sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille.
Malheureusement, seulement 37 pays ont ratifié le texte, a regretté le Secrétaire général de l'ONU dans un message publié également aujourd'hui.
Les migrants sont rarement reconnus pour leur contribution, a-t-il déploré, beaucoup sont au contraire victimes d'abus, et parfois d'attaques xénophobes.
« J'exhorte tous les États Membres qui n'ont pas encore ratifié la Convention à le faire le plus vite possible afin de garantir une protection intégrale et efficace des droits de l'homme des migrants », a déclaré Ban Ki-moon.
Pour sa part, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) recommande de mieux gérer la mobilité internationale de la main-d'oeuvre, qu'elle considère comme un « élément clé de la mondialisation ».
« En 2007, les travailleurs migrants originaires de pays en développement ont rapatrié par les voies officielles plus de 240 milliards de dollars, tout en contribuant dans une mesure significative à la croissance économique et à la prospérité des pays d'accueil », indique un communiqué publié aujourd'hui.
Si les cadres juridiques nationaux sont importants, il faut progresser vers des partenariats entre pays d'origine et de destination, recommande l'OIM, car selon elle la mobilité bien gérée de la main-d'oeuvre est indispensable à la croissance mondiale et au développement.
« Protéger les droits humains des migrants et des travailleurs contractuels temporaires revêt une importance essentielle si l'on veut que la mobilité mondiale de la main-d'oeuvre produise tout son potentiel économique et humain dans l'intérêt de toutes les parties concernées », a insisté le Directeur général, Brunson McKinley.