a élargi sa définition de l’innovation dans les critères d'attribution de l'aide à l'innovation. Cette définition prend désormais en compte ce qui relève de « l’innovation responsable ».
L’acception plus large de l’innovation appréciée par l’établissement – innovation également perçue au regard de l’avantage concurrentiel conféré à l’entreprise dans le cadre de son projet – peut stimuler dans le domaine environnemental des approches nouvelles pour l’entreprise telles que l’éco-conception, la mise en oeuvre de technologies propres, les approches d’analyse de cycle de vie... Approches qui se traduisent souvent par une réorganisation interne de l’entreprise et une modification dans ses relations avec ses partenaires et clients extérieurs.
L’aspect diffusant des technologies environnementales est par la-même encouragé auprès d’acteurs industriels dans les domaines de la chimie, les transports, le bâtiment, la mécanique, etc. Qu’il s’agisse de transformer un procédé de production pour le rendre plus propre, d’acquérir, d’utiliser et d’adapter des logiciels spécialisés facilitant par exemple un management environnemental de l’entreprise, de former le personnel à des techniques et pratiques nouvelles mises en place dans l’entreprise... OSEO peut soutenir ces démarches.
Le secteur de l’environnement soutenu par OSEO innovation (via l'aide à l'innovation) comprend majoritairement les PME agissant dans les domaines de l’eau et de l’assainissement et des déchets. En 2006 par exemple, le secteur de l’environnement a reçu 11,5 M€ de la part d’OSEO. Les prochains bilans sectoriels d'OSEO innovation permettront de mieux observer les diverses branches concernées par ces aides. Toutefois, une étude réalisée en 2003 par OSEO innovation (à l'époque Anvar) indiquait que hors environnement, le reste des aides attribuées à des innovations liées au développement durable allait pour 14% à l’énergie thermique, pour 12% à la mécanique, pour 1% à la métallurgie, pour 39% à la chimie, pour 17% à l’agriculture, pour 3% à l’industrie textile et pour 14%, aux transports. Selon Marc Dufau, chargé de l’environnement à la direction de l’innovation d’OSEO, « ces tendances restent significatives de la tendance actuelle ».
Soutenir l'innovation responsable de façon transversale dans l'ensemble des projets
La stratégie d’OSEO est progressivement de soutenir l’innovation responsable de façon transversale.. « Il y a deux manières de voir les choses, commente Marc Dufau. Soit les entreprises vivent la question du développement durable comme une contrainte, soit elles s’en saisissent à bras le corps et cherchent à comprendre ce que ça peut leur rapporter en termes qualitatifs et financiers. En tout cas pour OSEO, il faut que les investissements se traduisent aussi par un avantage concurrentiel ».
De façon corrélaire, les approches visant à « accélérer les ruptures technologiques, à "mettre le paquet" sur les technologies où existent des enjeux majeurs et consensuels » ne doivent pas être négligées. Elles font d’ailleurs l’objet de coopérations avec d’autres institutions. C’est particulièrement le cas avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) qui possède des outils complémentaires à ceux d’OSEO. Quand des possibilités de cofinancements se présentent, les dossiers sont examinés au cas par cas.
Par ailleurs, OSEO innovation tient également à pérenniser voire stimuler, dans les domaines environnement et énergie les conventions qui pourraient être passées avec les acteurs régionaux, qu’il s’agisse des conseils régionaux eux-mêmes, ou des Réseaux de développement technologique (RDT) ou tout autres réseaux thématiques pouvant exister sur le terrain.
Dans une période portée par les travaux du Grenelle de l’environnement et par les mesures présentées par le président de la République le 25 octobre 2007, la stratégie d’OSEO pour soutenir l’innovation responsable des PME est plus que jamais d’actualité.