« L'agriculture biologique devrait être encouragée car elle produit des articles alimentaires nutritifs et de bonne qualité et constitue une source de revenus pour les pays industrialisés et en développement. Mais il est impossible de se passer de l'utilisation des engrais chimiques pour nourrir les six milliards d'habitants de la planète, aujourd'hui, et les neuf milliards en l'an 2050 », affirme aujourd'hui l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
C'est ce qu'a déclaré Jacques Diouf, directeur général de la FAO en réponse aux récents commentaires des médias selon lesquels la FAO estimait que l'agriculture biologique était la meilleure solution pour résoudre le problème de la faim dans le monde.
Un communiqué de la FAO publié aujourd'hui précise que les méthodes agricoles biologiques, qui interdisent généralement toute utilisation d'engrais chimiques, ont été utilisées sur près de 31 millions d'hectares, soit environ 2% de la surface agricole de la planète, en 2005.
M. Diouf a par ailleurs noté que l'utilisation judicieuse d'intrants chimiques était susceptible de contribuer considérablement à l'augmentation de la production alimentaire au Sahara subsaharien, où les agriculteurs n'utilisent que moins d'un 10e du volume d'engrais utilisés par les agriculteurs asiatiques. D'autant que les sols du continent, trop acides et peu fertiles, ont un grand besoin de produits nutritifs.
« Toutefois, il faudra veiller à choisir le dosage parfait et les quantités appropriées d'intrants chimiques et les utiliser au bon moment et à bon escient », prévient M. Diouf.
Une conférence de haut niveau sur le thème « Feeding the World in 2050 » (Nourrir le monde en 2050) sera organisée l'an prochain par