Mardi, près de 900 industriels, exploitants de bâtiment et représentants de collectivités territoriales sont venus assister aux 1ères assises de l’efficacité énergétique, organisée par EDF et Gimélec (groupement des industries de l’équipement électrique, du contrôle-commande et des services associés), à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris. L’occasion pour de grandes entreprises de présenter leurs solutions visant à réduire significativement la consommation d’énergie et les émissions de CO2 des bâtiments tertiaires. http://www.developpementdurablelejournal.com/spip.php?article1861.
Responsables de 18% des émissions de CO2
Les logements et les bâtiments tertiaires sont, en effet, à l’origine de 18 % des émissions nationales de CO2 soit plus d’une demi tonne de carbone par an et par personne. Or, de par leurs fonctions, ils constituent les lieux dans lesquels il est plus facile d’économiser l’énergie. Puis, précise le Gimélec, « l’électricité y joue un rôle majeur car elle présente une grande souplesse dans sa régulation et son adaptation la plus juste aux besoins. Facilement couplable aux énergies renouvelables, elle est en France faiblement carbonée ».
L’efficacité énergétique active
Directeurs ou président appartenant à de grandes entreprises telles que EDF, Siemens France, Schneider Electric, Spie (société d’ingénierie électrique), ont souligné l’importance à accorder aux solutions d’efficacité énergétique active (différentes de l’efficacité énergétique passive qui se caractérisent par l’isolation ou l’installation de panneaux photovoltaïques, par exemple, ndlr) pour pouvoir atteindre, dès à présent, 30% d’économies dénergie dans les bâtiments tertiaires et l’industrie. Ces solutions « sont immédiatement disponibles et faciles à mettre en œuvre dans l’existant comme dans le neuf, en toute complémentarité avec les solutions d’isolation et de modernisation du bâti (…) » a appuyé le Gimelec dans sa plaquette, et leurs taux de retour sur investissement est plus attractif (moins long) que celui des solutions passives, ont ajoutés les participants. Les solutions d’efficacité énergétique actives sont basées sur la mesure, un prédiagnostic du bâtiment permettant de savoir précisément quelle doit être sa consommation énergétique, l’automatisation de l’éclairage, ou encore le monitoring qui permet de gérer en temps réel la consommation d’électricité ou de constater les gaspillages. Des cellules photovoltaïques, des détecteurs de présence ou encore des « interrupteurs horaires », par exemple, combinés à un système de gestion technique du bâtiment (GTB) utilisé pour contrôler, gérer et suivre l´utilisation d´énergie permettent de réduire considérablement la facture énergétique des bâtiments.
- 24% de consommation d’énergie dans les bureaux
Ainsi, selon les estimations du Gimélec, dans les immeubles de bureaux, la consommation d’énergie au mètre carré pourrait diminuer de 24%, dans les hypermarchés de 30% grâce à la régulation du système de réfrigération et au contrôle de l’éclairage, dans les hôtels, de 21% par la mise en place d’un système complémentaire régulant le chauffage… « Puis économiser l’éclairage permet aussi de réduire la climatisation en été, par exemple, puisque les lumières génèrent de la chaleur » précise Alain Maugard, président du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment). Pour mettre en œuvre ces technologies d’efficacité énergétique actives, la plupart des participants au colloque ont souligné le rôle majeur des contrats de performance énergétique qui établissent un diagnostic précis de la consommation énergétique nécessaire du bâtiment et engagent l’entreprise qui le propose à atteindre l’objectif d’économies visé au départ. Au terme de ces assises, le Gimélec a d’ailleurs formulé le souhait que les contrats de performance énergétique soient développés.