Alors que l’Institut Français de l’Environnement vient de publier un rapport sur l’état de la contamination des eaux par les pesticides, CAP21 s’inquiète de la « dégradation inexorable des ressources en eau par les pesticides ». « Aucun fleuve, aucune rivière, aucun cours d’eau ne semble aujourd’hui épargné par la présence de molécules toxiques (91 % des points de mesure des cours d’eau détectent des pesticides) tout comme 55 % des points de surveillance des nappes souterraines », note le communiqué de presse.
« Aucun fleuve, aucune rivière, aucun cours d’eau ne semble aujourd’hui épargné par la présence de molécules toxiques (91 % des points de mesure des cours d’eau détectent des pesticides) tout comme 55 % des points de surveillance des nappes souterraines », note un communiqué de presse.
« Les niveaux de contamination sont significatifs : 36 % des points de mesure en eaux de surface ont une qualité moyenne à mauvaise et 25 % des points de mesure en eaux souterraines ont une qualité médiocre à mauvaise. » « Pour les eaux souterraines, entre 25 % et 45 % des stations ont une qualité médiocre à mauvaise pour l’usage eau potable et nécessiteraient un traitement d’élimination des pesticides si elles étaient exploitées. »
Pour Eric Delhaye, porte-parole de CAP21, « la France est assise actuellement sur une bombe à retardement car la dégradation des eaux est lente et inexorable. » « Seule la mise en place d’une politique de soutien à l’agriculture biologique et aux systèmes de production intégrées apparaît véritablement efficace pour supprimer ou réduire l’utilisation des pesticides de synthèse comme le proposait un rapport INRA/CEMAGREF publié en 2005 », conclut le communiqué de CAP21.
« Cette politique pourrait être complétée par l’instauration d’une taxe suffisamment dissuasive sur les pesticides calquée sur l’expérience danoise et la protection immédiate de champs captants stratégiques pour la production d’eau potable. »