Le commissaire à l'Environnement Stavros Dimas a contesté vendredi le mécanisme de mesure de la pollution en Grèce et appelé le ministère grec de l'Environnement à publier des certificats "crédibles". "La Grèce est le seul pays de l'UE qui n'a pas convaincu les Nations unies qu'elle possédait un système crédible de mesure de la pollution" par dioxyde de carbone (CO2), a indiqué M. Dimas à la radio d'Athènes Flash.
Le commissaire européen a notamment appelé à la mise en place d'un "mécanisme crédible de mesure de la pollution pour éviter la mise en cause" de la Grèce dans ce domaine.
Il a aussi contesté la prévision annoncée par le gouvernement grec de réduction de 16,6% des émissions de dioxyde de carbone (CO2) pour la période 2008-2012. "La réduction est de 71 tonnes en 2005 à 69 tonnes (d'ici 2012), donc 6%", a-t-il relevé.
A la suite de ces déclarations, le ministre grec de l'Environnement Georges Souflias a promis d'améliorer le système de mesure de la pollution et de renforcer l'équipe scientifique qui s'occupe de cette affaire.
La Grèce est régulièrement critiquée par l'UE et les ONG écologistes, dont WWF et Greenpeace, pour le non respect de règles anti-pollution et le laxisme concernant les mesures pour réduire les émissions de CO2, l'un des principaux gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.
Par ailleurs, Stavros Dimas a également critiqué le développement touristique du pays sans vision "à long terme", évoquant notamment les projets de création de terrains de golf, prévus sur l'île de Crète et dans l'ouest du Péloponnèse (sud).
"Ce n'est pas logique de construire des terrains de golf dans des régions où il n'y a pas assez d'eau ou d'autoriser des piscines sur des îles qui souffrent de manque d'eau", a-t-il relevé.
(©AFP / 18 janvier 2008 13h44)