La Société d'équipement de la région de Strasbourg (Sers) espère devenir une référence dans le domaine de l'immobilier durable, avec le projet de L'Ecole de Strasbourg. Il s'agit d'un projet urbanistique de référence sur la friche laissée par les brasseries Kronenbourg à Cronenbourg.
Sur ce site de 3,7 hectares, pas moins de quatre cents logements, dont un quart en location et en accession sociale, devraient y sortir de terre courant 2010. Les premières livraisons sont prévues début 2011.
Elaboré pour « présenter le savoir-faire alsacien », son concept repose sur une recherche d'innovation en matière de développement durable, d'architecture, de management, de communication et de déplacements doux.
Ainsi, les consommations énergétiques devraient y être divisées par deux par rapport à celles réalisées aujourd'hui. Autre objectif: en faire un quartier sans voiture. Convaincue du bien-fondé de son concept, la Sers devrait le reproduire ultérieurement sur d'autres sites.
Les toitures végétalisées constituent encore une « curiosité » dans les villes françaises. En 2002, 65 000 m2 de «toits verts» ont été installés dans notre pays.
Les professionnels regroupés au sein de l’Adivet (Association des toitures végétales) tablent toutefois en 2010 sur 1 million de mètres carrés.
En Allemagne, ce sont près de 14 millions de mètres carrés qui sont aménagés chaque année. Selon de nombreux architectes et représentants des collectivités présents lors d'un récent colloque organisé par le CSTB et l’Adivet, cette nouvelle technique est amenée à se développer.
Les toitures végétalisées permettent d’écrêter les ruissellements d’eau des toits lors de fortes pluies. En restituant de l’humidité dans l’atmosphère, les toits verts contribuent à faire baisser la température dans l’environnement proche, ce qui est loin d'être négligeable dans les villes.
Si en été, les toitures végétalisées limitent de façon notable le recours à la climatisation, leur efficacité resterait en revanche bien moindre en hiver.