Alors que la saison des pluies est à l'origine d'importantes inondations en Afrique australe, les Nations Unies se préparent pour apporter une aide d'urgence aux populations touchées cette année prématurément. « Au cours des dernières semaines, de fortes pluies au Mozambique et dans les pays voisins ont conduit à une brusque montée des eaux des fleuves Zambèze, Pungue, Buzi et Save », indique un communiqué publié aujourd'hui à Maputo.
Au Mozambique, environ 56.000 personnes ont été touchées, et 13.000 relogées dans des centres d'accueil.
Tandis que les autorités ont déclaré l'état d'alerte maximale, les équipes des Nations Unies ont été déployées afin d'entreprendre une évaluation rapide de l'impact des inondations sur plusieurs secteurs, dont l'agriculture, l'eau et les installations sanitaires, la nutrition, l'éducation et la protection des enfants. Elles travaillent étroitement avec le Gouvernement et les organisations non-gouvernementales sur place afin d'identifier les besoins immédiats des populations.
Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a déjà évalué à 2,425 millions de dollars le financement nécessaire pour mener à bien ses actions humanitaires en direction des enfants, dont des équipements médicaux d'urgence, une aide alimentaire et la prévention contre des maladies comme le paludisme et le choléra, indique aujourd'hui l'agence dans un communiqué.
Par ailleurs en Zambie, l'alerte rouge concerne 34 des 72 districts du pays et plus de 8.000 personnes ont été touchées au Zimbabwe depuis la fin du mois de décembre.
Les inondations localisées sont fréquentes pendant la saison des pluies, qui s'étend en Afrique australe entre les mois de novembre et de mars. L'année dernière, quelque 285.000 personnes avaient été touchées le long du bassin du fleuve Zambèze.
C'est ainsi qu'en prévision de cette saison des pluies, du matériel d'urgence avait été pré-positionné dans différents endroits stratégiques dans les zones concernées.
Mais les chutes d'eau torrentielles sont intervenues cette année plus tôt que prévu, mettant ainsi en danger la vie de dizaines de milliers de personnes, explique aujourd'hui le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
« Beaucoup de ceux qui ont été touchés s'efforcent toujours de se remettre des inondations et des cyclones de l'année dernière », a indiqué John Holmes, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires.
L'inquiétude est apparue devant la nécessité de répondre si tôt dans l'année à une telle catastrophe.
« Si cela continue, nous devons nous attendre à des conséquences considérables », a averti Kelly Davis, responsable d'OCHA pour l'Afrique australe.