Le WWF, publie un rapport sur les marques du luxe mondial et leurs efforts en matière d'environnement. Trois sociétés françaises arrivent en tête mais il y a du progrès à faire.
Alors que le marché du luxe «pèse» environ 110 milliards d’euros sur la planète, qu’à Tokyo 94% des filles dans leur vingtaine possèdent un sac Vuitton, bref, que le beau et/ou l’ostentatoire ont de beaux jours devant lui, le WWF, organisation mondiale de protection de l’environnement, vient de publier un rapport (téléchargeable, en anglais) sur les marques de luxe et l’écologie.
Outre un tour d’horizon de l’état de la planète (sur le plan minier pour les bijoux, ou de la vie sauvage pour les peaux de bête – entre autres), et l’analyse, continent par continent, de la prise de conscience écologique (sans surprise, les consommateurs européens et nord-américains sont les plus sensibles à ce thème), les experts du WWF ont analysé les performances, sur les plans de l’environnement et des droits de l’homme, de dix marques de luxe.
L’Oréal, Hermès et LVMH arrivent en tête, mais poussivement: leurs indices dépassent à peine 60 (sur une cotation de 100), quand les mauvais élèves, avec moins de 40, sont les groupes italiens Bulgari et Tods. Et lorsque certains sont bons en social, comme Puma (appartenant à PPR, classé en milieu de tableau), qui n’emploie plus d’ouvriers sous-payés dans des sweat-shops du tiers-monde, ils pêchent par exemple sur les émissions de dioxyde de carbone de leurs usines.
Bilan: peut mieux faire. Les auteurs de l’étude présentent plusieurs nouvelles marques – un joaillier à Bali, un fabriquant américain de voitures propres, des cosmétiques lettons – qui pourraient symboliser un avenir «propre». Grand serait également le rôle des people : les «écolo-concernés» Brad Pitt ou Leonardo Di Caprio, écrivent les experts du WWF, contribuent à changer les mentalités.