Dans un article publié dans le journal britannique «The Independent», le Pr américain James Hansen, a souligné les dangers que représentent les centrales à charbon pour la planète. Le charbon émet trop de dioxyde de carbone. Parmi les scientifiques qui ont mis en garde contre ces centrales figure le Pr américain James Hansen. Directeur du NASA Goddard Institute for Space Studies, il est le premier scientifique à avoir déclenché l’alerte sur le réchauffement climatique il y a 20 ans.
Des scientifiques mettent en garde contre les centrales à charbon
Le charbon émet trop de dioxyde de carbone. C’est ainsi que des scientifiques de renom veulent sensibiliser aux dangers que représentent les centrales à charbon pour l’environnement.
Continuer à investir dans des centrales à charbon aura des effets irrémédiables sur le réchauffement climatique. Telle est la mise en garde d’éminents scientifiques internationaux, lors de la récente conférence de Bali sur le réchauffement climatique. Ces scientifiques, qualifiés par la presse comme des gourous en matière d’environnement et de réchauffement climatique, ont fait remarquer que le charbon est le fossile combustible le plus impur qui existe. Il émet trop de dioxyde de carbone.
Parmi les scientifiques qui ont mis en garde contre ces centrales figure le Pr américain James Hansen. Directeur du NASA Goddard Institute for Space Studies, il est le premier scientifique à avoir déclenché l’alerte sur le réchauffement climatique il y a 20 ans.
«On ne va pas faire tout ce que les Européens et les autres vont dire en matière énergétique», réagit Patrick Assirvaden, président du conseil d’administration du Central Electricity Board (CEB), sollicité pour un commentaire à ce sujet.
Le CEB est en fait en négociation avec CT Power pour un projet de centrale à charbon à Maurice. «CT Power et ceux qui investissent dans de telles centrales doivent s’assurer que leur projet est environment friendly. Car investir dans l’énergie renouvelable est très coûteux», ajoute le directeur du CEB.
«There is no clean coal»
Dans un article publié dans l’édition du 17 décembre 2007 du journal britannique The Independent, le Pr Hansen fait valoir qu’il faut investir dans l’énergie propre. Dans des cas tels que celui des centrales à charbon, il recommande que le dioxyde de carbone soit emprisonné par un procédé technique et les cendres enfouies dans le sol. Mais il fait ressortir qu’il est difficile d’évaluer les risques qui pourraient en découler. «There is no clean coal. The technology is still decades away», explique-t-il.
Le Pr Hansen estime qu’à ce jour, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l’Allemagne sont le trio de tête dans le monde en termes de pollution de l’atmosphère avec des centrales à charbon. Il dit avoir envoyé une lettre au Premier ministre britannique Gordon Brown pour lui demander de cesser tout de suite son plan d’investissement dans de nouvelles centrales à charbon, soit pour les huit années à venir.
L’action du Pr Hansen vise à mener une campagne internationale pour que deux autres gros producteurs d’énergie électrique avec du charbon, notamment l’Inde et la Chine, se joignent à la table des négociations. Ces deux pays ouvrent presque chaque mois une douzaine de centrales à charbon.
A Maurice, outre CT Power, la centrale à charbon de St-Aubin est aussi polluante même si elle ne produit pas autant d’électricité que les géants européens, chinois et indiens.
Suresh Boodhoo, directeur de la station météorologique de Vacoas, estime qu’investir dans la technologie propre est coûteux. Mais il ajoute que s’il faut le faire pour éviter des catastrophes liées au réchauffement climatique comme les inondations, sécheresse, cyclones intenses, températures extrêmes et disparition d’insectes et d’animaux sur la planète, il faut le faire «pour l’avenir même de la planète et de nos enfants».
Prem Saddul, géomorphologue qui s’intéresse de près aux problèmes liés au réchauffement climatique, est du même avis que le Pr Hansen. Il met en garde contre les centrales à charbon qui sont, affirme-t-il, un véritable danger non seulement pour la pollution atmosphérique mais aussi pour l’océan. «Les cendres sont aussi polluantes que les fumées déversées dans l’atmosphère», souligne-t-il.
«N’entrons pas dans leur piège car, eux, ils ont le nucléaire et, nous, avec nos moyens limités que pouvons-nous faire de mieux pour notre énergie ?», lâche cependant un haut responsable du gouvernement, en faisant référence aux grandes puissances.