Marie-Christine Blandin et le WWF organisent au Sénat, sous les auspices de Monsieur le Président Christian Poncelet, un colloque sur le thème « Guerre et environnement, le 6 mars 2008, Salle Clémenceau. Comment garantir la paix et la sécurité alors que l’accès aux ressources naturelles et en particulier à l’eau deviendra de plus en plus problématique ? Quel statut et quels droits accorder aux 300 millions de réfugiés climatiques attendus en 2050 ? Une instance de gouvernance mondiale serait-elle une solution ? Comment la mettre en place et la rendre efficace ? Et comment dissuader les combattants des armées et des guerrillas de prendre la nature et l’environnement en otage ? > Télécharger l'invitation
Guerre du Vietnam
De 1961-71, 70 millions de litres de défoliants très puissants – notamment «l’agent orange» contenant de la dioxine – ont été déversés par l’aviation américaine au Vietnam qui en porte encore les cicatrices.
> Guerre du Golfe 1991
Sur les quelques 730 puits attaqués, environ 630 ont été incendiés. La plupart ont déversé pendant des mois leur pétrole dans le désert et dans le Golfe persique et la pollution atmosphérique a gravement affecté les habitants de la région.
Il en est résulté une pollution massive des côtes koweïtiennes et saoudiennes, qui a mis un terme à la pêche à la crevette et une profonde transformation des écosystèmes marins et littoraux.
> Rwanda
L’Union mondiale pour la nature (UICN) a rapporté qu’en six mois les réfugiés rwandais et les soldats hutus des camps autour de la ville de Goma (RDC) avaient détruit environ 300 km2 de forêt du Parc national de Virunga, en cherchant du bois ou de quoi se nourrir. Plus d’une centaine de gardes des parcs ont été tués et les gorilles des montagnes sont en voie de disparition.
En Afrique occidentale et centrale, ces 10 dernières années, la guérilla a été financée par l’abattage et la vente de précieuses essences forestières.
Le conflit au Darfour semble aujourd’hui être le premier conflit dont l’une des causes est le changement climatique et il entraîne de nombreuses modifications des écosystémes avec disparition des espèces végétales et animales, recul de l’agriculture et érosion entraînée notamment par l’abattage des arbres par les janjawids.
En Colombie la lutte contre la culture de la coca et contre la guérilla passe par l’épandage d’un désherbant sur des centaines de milliers d’hectares où des hommes en sont affectés et les milieux naturels détruits.
Les conflits ont des conséquences graves sur l’environnement et sur la nature. En outre, ces conséquences sont facteur d’entretien de situations très instables.
L’environnement est une victime trop souvent oubliée des conflits du Xxème siècle. Or, la dégradation des écosystèmes est un facteur d’entretien de situation très instables pour les gouvernements et les populations.
Mais l’émergence d’une nouvelle ère de rareté concernant les matières premières est en train de changer la donne concernant l’articulation entre les conflits armés et l’environnement. En effet, on constate au 21ème siècle que la détérioration des milieux naturelsles, l’accès aux ressources naturelles sont autant de causes environnementales montantes de conflits armés à travers le monde. La prise de conscience par l’opinion mondiale de la valeur des ressources naturelles en particulier animale est même devenue un moyen de pression dans les situations de guerre civile comme l’atteste la prise en otage de populations de primates par des groupes armés en Afrique centrale.
Des conventions internationales tentent de limiter les impacts environnementaux des guerres. Sont-elles efficaces ? Faut-il les renforcer alors que ni la Convention de Genève ni la Cour Pénale Internationales n’envisagent le « crime écologique »?
Et demain, comment garantir la paix et la sécurité alors que l’accès aux ressources naturelles et en particulier à l’eau deviendrait de plus en plus problématique ? Quel statut et quels droits accorder aux 300 millions de réfugiés climatiques attendus en 2050 ? Une instance de gouvernance mondiale serait-elle une solution ? Comment la mettre en place et la rendre efficace ? Et comment dissuader les combattants des armées et des guerrillas de prendre la nature et l’environnement en otage ?
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Informations : Noëlie Hersart 01 55 25 84 43