L'Etat envisage de se dédire pour éviter à l'association Kokopelli, qui vend et défend les semences anciennes, d'avoir à payer la totalité des amendes auxquelles elle est condamnée, a indiqué ce mercredi la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet
Condamnation de l’association
Kokopelli Une décision
de justice française qui entérine la privatisation de la biodiversité
L’association Kokopelli vient d’être
condamnée en appel pour avoir vendu des semences anciennes issues de l’agriculture
biologique qui ne figurent pas sur le registre national des variétés. Une
procédure spécifiquement française contrôlée par le Ministère de l’Agriculture.
En effet, seules les graines inscrites dans le Catalogue officiel des plantes
potagères au prix de 7500 euros par variété peuvent être commercialisées. Des
sommes que seuls peuvent payer les grands semenciers.
Cette condamnation entre en contradiction avec plusieurs textes européens ou
internationaux exigeant de préserver le patrimoine cultivé de l’humanité et
pose le principe de privatisation des semences.
Enfin, elle fragilise les
agriculteurs soucieux de préserver la biodiversité ou désireux de vendre des
variétés traditionnelles et menace la biodiversité elle-même