Les pressings seront sous la loupe des inspecteurs. Les pressings urbains vont être soumis d'ici l'été à une série d'inspections "coups de poing" dans le cadre des campagnes de prévention des risques, a annoncé hier jeudi Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d'Etat à l'Ecologie. La décision est essentiellement motivée par des raisons de sécurité, et de santé publique. Bien souvent, les établissements de nettoyage à sec utilisent, en bas d’immeubles, des produits nocifs. En particulier le perchloréthylène, pour le dégraissage, qui peut s’avèrer dangereux en cas d’usage non règlementé. Plusieurs études ont en effet pointé un effet cancérogène du produit sur les reins et le foie, ou encore sur la vessie, l’oesophage ou le col de l’utérus. En France, les émanations de "perchlo" ont été estimées récemment à 8.200 tonnes dans l’air par an, pour une population exposée d’environ 15.000 personnes.
Ces opérations coup de poing commenceront - sans notice préalable - au début du second trimestre dans environ 200 pressings, sur les quelque 7.500 pressings de ce type en France, a annoncé Nathalie Kosciusko-Morizet.
"Ces installations, souvent situées en bas d'immeubles, utilisent des produits de dégraissage nocifs comme le perchloréthylène qui peuvent poser problème quand les réglementations ne sont pas appliquées ou si elles sont mal gérées", explique-t-elle.
Par ailleurs, les installations de nettoyage à sec en libre-service bien que théoriquement interdites par la loi sont nombreuses, relève la ministre.
Pour le directeur de la prévention des pollutions et des risques Laurent Michel, cette opération "va également nous donner une vision statistique du parc et permettre une éventuelle révision des réglementations".
"C'est sûr qu'un pressing n'est pas une raffinerie, mais il faut quand même voir où on en est", justifie-t-il.
Depuis la catastrophe d'AZF à Toulouse en septembre 2001 - 30 tués et des milliers de blessés - les effectifs de l'inspection des risques ont "plus que doublé" et atteignent aujourd'hui 1.500 inspecteurs pour 500.000 sites classés, dont 50.000 soumis à autorisation préfectorale parce que présentant des risques plus importants, allant de la raffinerie ou de la plate-forme chimique aux silos de stockages de céréales ou d'engrais.
Selon Mme Kosciusko-Morizet, d'ici 2012 "200 à 400 nouveaux postes seront créés dont 28 en 2008".
"Les inspecteurs sont encore peu nombreux par rapport aux attentes croissantes de la société, surtout depuis AZF", reconnaît-elle, en rappelant que leur mission vise à réduire les risques à la source.
Dans le même esprit, une opération coup de poing similaire avait été menée en 2005 sur quelque 200 stations-service, qui sera également reconduite en 2009 en plus des contrôles périodiques effectués pendant l'année.
NKM a donc choisi de faire pression sur les pressings. Hier, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Nathalie Kosciusko Morizet, a annoncé que 200 opérations "coups de poing" seraient menées, sans préavis, parmi les 7.500 pressings du territoire. Ces contrôles inopinés commenceront au début du deuxième trimestre, pour prendre fin avant l’été.
La décision est essentiellement motivée par des raisons de sécurité, et de santé publique. Bien souvent, les établissements de nettoyage à sec utilisent, en bas d’immeubles, des produits nocifs. En particulier le perchloréthylène, pour le dégraissage, qui peut s’avèrer dangereux en cas d’usage non règlementé.
Plusieurs études ont en effet pointé un effet cancérogène du produit sur les reins et le foie, ou encore sur la vessie, l’oesophage ou le col de l’utérus. En France, les émanations de "perchlo" ont été estimées récemment à 8.200 tonnes dans l’air par an, pour une population exposée d’environ 15.000 personnes.
Il faut également savoir que les Etats-Unis ou le Danemark, par exemple, ont interdit l’installation de nouveaux établissements utilisant le perchloréthylène. Celui-ci est considéré comme "nuisible à la santé" et "dangereux pour l’environnement" par l’Union européenne.
Enfin, l’autre constat ayant provoqué cette action du gouvernement concerne les pressings dits de "libre service", où les particuliers peuvent laver et sécher leur linge seuls, sans l’aide d’un employé. Or, précisément, la loi interdit que ces enseignes soient installées sans surveillance.