La journée de l'eau, qui a lieu ce jeudi 20 mars, nous rappelle que l'accès à l'eau potable n'est pas donné à tout le monde. Dés 2002, l'UNESCO et l'ONG Green Cross avait souligné leurs craintes de voir l'eau devenir l'enjeu de conflits armés graves. Le changement climatique redessine la carte des ressources et des besoins en eau. Le transfert de savoir-faire et le droit de tous à l'accès à l'eau sont plébiscités par les associations qui militeront tout particulièrement le 20 mars prochain. Pour en savoir plus: Site de Green Cross France et Site de l'UNESCO
Lors de la conférence "guerre et environnement" du 6 Mars 2008, Green Cross International a rappelé que plus de 1,2 milliard d'individus n'ont à ce jour pas accès à l'eau potable et que 2,4 milliards de personnes n'avaient pas accès à un système d'assainissement de base.
Au Bangladesh et au Pakistan, plus de 90 % de l'eau provient d'Inde. Reste à espérer qu'elle ne coupe pas le robinet. A Bagdad, les deux stations d'épuration de la capitale ont été détruites depuis l'invasion américaine en 2003.
Le Tigre qui traverse la ville est devenu depuis un dépotoir flottant. Surnommés la "soif déstabilisatrice", les conflits de l'eau menaceraient de nombreux pays et villes du globe, tel que Mexico ou encore l'Egypte et l'Algérie.
La survie dans certaines zones se jouerait de plus en plus sur le terrain de l'approvisionnement et de l'assainissement des eaux. "Il n'y aura pas de problème de pénurie, mais d'accès à l'eau", explique Jean-Claude Andreini, président de Burgeap, entreprise spécialisée dans l'ingénierie du développement durable.
Le développement de moyens de plus en plus sophistiqués ne semble pas être la solution, selon Jean-Claude Andreini. "Contrairement au changement climatique, les problématiques de l'eau sont locales. Nous disposons aujourd'hui de solutions technologiques à tous les problèmes. La résolution des problèmes n'est donc qu'une question de coût. On ne peut pas dire que le monde manque d'eau, mais il faudra très certainement faire des arbitrages nouveaux", souligne le président de Burgeap.
En France, 5% des eaux usées ne sont pas traitées. Elles s'écoulent donc directement dans la nature. 17 300 stations d'épuration sont nécessaires au traitement des eaux usées, pour une capacité globale de 89 millions d'équivalents habitants. La pollution organique y est réduite de 90%. Un moindre mal très appréciable pour l'environnement. Pour en savoir plus: