Les cours du brut ont dépassé pour la première fois la barre des 105 dollars. Le pétrole, comme de nombreuses autres matières premières, profite de la chute du dollar et des stocks pétroliers américains.
Le baril poursuit sa hausse ce jeudi après sa flambée de la veille (+5% sur la seule journée de jeudi). Le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril s'échangeait en hausse à 105 dollars après avoir même touché 105,10 dollars dans es échanges électroniques. Ce jeudi matin, il avait atteint brièvement un plus haut à 104,95 dollars lors des échanges électroniques en Asie. Mercredi soir à New York, il a clôturé à 104,52 dollars, établissant à cette occasion un record.
Cette poussée de fièvre - le cours du baril d'or noir a empoché plus de 5 dollars sur la seule journée de mercredi par rapport à son niveau de clôture de mardi - a été déclenchée par la poursuite de l'érosion du dollar. Le marché est aussi alarmé par la baisse inattendue des stocks de brut américains.
Les réserves de brut ont chuté de 3,1 millions de barils la semaine dernière aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'énergie, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 2,4 millions de barils. Cette annonce est intervenue peu après l'officialisation du maintien des quotas de production de l'Opep, en dépit des appels des pays consommateurs, Etats-Unis en tête, à une augmentation de l'offre.
A ces facteurs s'ajoute le regain de tension en Amérique latine avec le déploiement de forces armées vénézuéliennes à la frontière de la Colombie.