L'Equateur a demandé à la Cour internationale de justice (CIJ) de sommer la Colombie d'arrêter d'épandre des pesticides sur ses champs de coca qui bordent la frontière entre les deux pays
La ministre des Affaires étrangères équatorienne Maria Isabel Salvador a déclaré que son gouvernement essayait de convaincre Bogota de cesser ces pratiques depuis maintenant sept ans et que "tous les recours diplomatiques" avaient été épuisés.
La requête de Quito intervient dans un contexte tendu entre les deux pays voisins, dont les relations ont été sérieusement refroidies le mois dernier à la suite d'un raid de l'armée colombienne mené en territoire équatorien dans un camps des FARC.
Après cet incident, le président équatorien Rafael Correa avait décidé de suspendre ses liens diplomatiques avec la Colombie jusqu'à nouvel ordre, considérant que la souveraineté de son territoire avait été violée. Bogota avait dû présenter ses excuses avant que la situation ne se normalise.
Au sujet des épandages de pesticides, la ministre équatorienne a dénoncé une pratique dangereuse aussi bien sur le plan économique que sur celui de la santé. "Nombreux sont ceux qui ont été durement touchés", a-t-elle dit, faisant par ailleurs état de maladies dans certains cheptels.
Pour sa défense, Bogota avance que ces épandages aériens font partie de sa lutte contre l'expansion des champs de coca dans la région, desquels la rébellion marxiste tire l'essentiel de ses ressources financières.
En outre, le gouvernement colombien affirme avoir proposé à maintes reprises d'indemniser les victimes des raids aériens sans jamais recevoir d'estimation précise des dégâts de la part de Quito.