A l'occasion de la célébration de la Journée mondiale contre le paludisme, le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a lancé un appel pour une couverture universelle d'ici 2010.
« Alors que nous sommes à mi-parcours de la course vers les Objectifs du millénaire pour le développement, nous avons désespérément besoin d'accroitre nos efforts pour faire reculer le paludisme », a déclaré Ban Ki-moon dans un communiqué publié aujourd'hui à New York.
Le paludisme tue chaque année plus d'un million de personnes dans le monde, principalement des enfants et des femmes enceintes en Afrique.
Le Secrétaire général, son Envoyé spécial pour le paludisme, Ray Chambers, ainsi que des leaders du domaine de la santé mondiale, ont annoncé un programme ambitieux afin de réaliser la mise en place d'une couverture universelle des mesures essentielles de contrôle du paludisme en Afrique au 31 décembre 2010.
Pour cette initiative internationale, qui comporte la distribution massive de moustiquaires imprégnées d'insecticide, et la disponibilité de traitements et de centres de santé spécialisés, l'ONU a cependant besoin de la collaboration de tous les partenaires.
« Nous avons les ressources et le savoir-faire, mais nous avons moins de 1.000 jours avant la fin-2010 », a lancé le Secrétaire général.
De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a demandé des efforts supplémentaires pour lutter contre cette maladie qui sévit toujours de façon endémique dans 107 pays et territoires.
« C'est une maladie que l'on peut prévenir et dont on peut guérir et contre laquelle on peut lutter avec des moustiquaires ou d'autres méthodes ayant fait leurs preuves dans le cadre de programmes communautaires intégrés », a rappelé Ann M. Veneman, la Directrice exécutive de l'agence, dans un communiqué publié aujourd'hui à New York.
Si des progrès considérables ont été enregistrés, avec des distributions massives de moustiquaires (l'UNICEF en a acheté 18,8 millions en 2007), et d'adoption de polythérapies, l'UNICEF estime qu'il faut des interventions à bien plus grande échelle, un financement durable et une participation et une prise en charge par les communautés tout autant que des partenariats renforcés aux niveaux mondial, régional et national.