Les forêts de mangroves sur les côtes du Myanmar, qui ont été largement détruites au cours des dernières décennies, auraient pu réduire les dommages causés par les vagues provoquées par le cyclone Nargis, indique la FAO.
« Les mangroves ont été converties en terres agricoles et en zones de pisciculture. Des habitations ont été construites plus près de la mer et la combinaison d’une plus grande proximité aux risques côtiers et l’absence d'une forêt protectrice tampon ont augmenté les risques pour les populations humaines dans de nombreux pays, notamment au Myanmar », a expliqué Jan Heino, sous-Directeur général de la FAO et responsable du Département des forêts, dans un communiqué publié aujourd’hui à Rome.
Les mangroves et les forêts côtières peuvent contribuer à réduire considérablement l’impact des vagues et des inondations, elles peuvent agir comme coupe-vent et réduire la dévastation résultant des cyclones.
Elles réduisent aussi le risque d'érosion du rivage et sont, par ailleurs, des écosystèmes essentiels pour la biodiversité et des lieux de reproduction pour les poissons. Mais la zone de mangroves dans le delta de l’Irrawady, qui a été sévèrement touché par le cyclone Nargis, n’occupe que la moitié de la superficie qu’elle ouvrait en 1975.
La surexploitation des ressources des mangroves dans le pays a conduit à une diminution de la densité du couvert forestier.
Selon la FAO, il est donc nécessaire de décourager l’extension de l'habitat près des côtes et de maintenir des mangroves saines et d'autres forêts côtières.
Mais à côté d’une meilleure planification côtière, il faut aussi mettre en place des systèmes d'alerte rapide, des plans d'évacuation, des moyens de communication et de transport efficaces, et des abris contre les cyclones afin de protéger les populations.