La méthode de calcul a été établie par la société Greenext. Elle tient compte du CO2 émis depuis l'extraction des matières premières jusqu'à la destruction ou la valorisation du produit. Ainsi, les chariots hebdomadaires des 3 000 porteurs de carte de fidélité Leclerc à Templeuve représentent chacun, en moyenne, 57 kg équivalent CO2. Au total, 40 000 foyers ont été sensibilisés. « En voyant leur ticket, nos clients nous demandent comment faire pour réduire ce bilan. Et globalement, il se passe quelque chose. Les consommateurs ont compris qu'ils feraient des économies tout court en faisant des économies pour la planète », estime Thomas Pocher, qui dirige les magasins Leclerc initiateurs de la démarche. La présidente régionale de l'ADEME, Chantal Jouanno, confirme : « Le consommateur ne regarde pas que le prix. Sinon, il n'y aurait qu'un produit en rayon : le moins cher. La consommation est fonction de plusieurs critères et l'environnement est l'un d'entre eux ».
Les clients de Leclerc ne sont pas les seuls à s'intéresser de près à la démarche. Les producteurs aussi. « On craignait qu'ils nous tombent dessus à bras raccourcis mais personne n'a contesté. Beaucoup de fournisseurs sont même venus relever les résultats chez nous. En revanche, nous devons faire face au lobby des emballeurs de produits. Nous sommes vigilants. » L'enseigne, qui a été la première à lancer les sacs de caisse recyclables, suit de près cette expérience. Thomas Pocher, lui, « reçoit des coups de fil d'autres magasins ». Suite au Grenelle de l'environnement, le prix écologique devra être stipulé pour certaines familles de produits à l'horizon 2011.