Le Comité français de l’UICN vient de publier une étude dans laquelle il dresse un inventaire des espèces envahissantes présentes en outre-mer, leurs impacts, recense les outils réglementaires, les actions de lutte mises en oeuvre et formule des recommandations pour répondre à ces invasions biologiques. Alors que les espèces exotiques envahissantes sont la troisième cause de perte de la biodiversité dans le monde, 49 des 100 espèces les plus invasives sont présentes en outre-mer. Ces espèces, pouvant aller des micro-organismes aux plantes en passant par les algues, les champignons, les insectes ou les vertébrés sont considérées comme envahissantes car elles ont été implantées accidentellement ou volontairement dans des régions dont elles ne sont pas originaires. On compte pour les seuls végétaux invasifs, pas moins de 2000 plantes à la Réunion, 1400 en Nouvelle Calédonie, 1700 en Polynésie française, et 1200 aux Antilles. Les conséquences économiques, sociales et sanitaires sont graves car ces espèces provoquent une dégradation de la nature, des paysages, du potentiel touristique et ont des impacts sur l’agriculture, l’élevage et la pêche. Elles sont même une menace pour la santé humaine dans le cas de virus, de bactéries ou d’insectes. Aujourd’hui, précise le rapport, un amphibien sur trois et plus d’un oiseau sur deux présents en outre-mer sont directement menacés par des espèces exotiques envahissantes. |
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