Selon Eurosif, les encours ISR européens dans leur ensemble ont atteint 2.665 milliards au 31 décembre 2007, soit environ 17,5 % de l'actif travaillé par les sociétés de gestion du vieux continent. Cela correspond à une croissance significative de 102 % depuis le 31 décembre 2005 (soit un taux actuariel de 42 %). Ce taux de croissance est calculé sur la base des neuf pays couverts dans les études Eurosif 2006 et 2008 : Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suisse. Unique dans son genre, l'étude Eurosif, mesure, tous les deux ans, les diverses évolutions de l'ISR en Europe. Elle distingue deux catégories de pratiques, celles qualifiées de « core SRI » qui ont systématiquement un impact sur la construction des portefeuilles et celles de qualifiées de « broad SRI » qui impliquent une prise en compte, de nature variable, de critères environnementaux, sociaux ou de gouvernance. Si le montant total des actifs considérés comme ISR est estimé, par Eurosif, à 2265 milliards d'euros, le « core SRI » lui, ne pèse que 512 millions d'euros. Ces chiffres apparaissent certes faibles -surtout comparés aux centaines de milliards engloutis dans la crise actuelle-, cependant Matt Christensen, le directeur exécutif d'Eurosif, souligne la montée en puissance et la diversification des modes de gestion : « L'ISR s'affine pour mieux répondre aux diverses demandes. A côté des fonds actions, obligataires ou monétaires, on trouve des fonds thématiques et ces critères gagnent progressivement l'immobilier, le non coté et la microfinance.» Depuis le début 2008, on assiste par exemple en France à une augmentation spectaculaire des fonds monétaires ISR. Ces produits de placements, réputés plus sûrs que des fonds actions, se convertissent à l'ISR. Ils pèseraient, à l'automne 2008, plus de 4 milliards d'euros En France,.