Les promoteurs des biocarburants les présentaient comme «l’énergie verte» de demain. C’est pourtant bien l’exploitation intensive de l’huile de palme qui a placé l’Indonésie au troisième rang des pays les plus pollueurs de la planète. Selon Greenpeace, l’équivalent d’un terrain de football est brûlé toutes les dix secondes dans ce pays pour remplacer les forêts tropicales par des plantations lucratives de palmiers à huile. Le désastre écologique qu’entraîne la culture de cette nouvelle manne ne s’arrête pas là. Sur l’île de Bornéo, la déforestation favorise l’érosion des sols. La culture massive de palmiers à huile provoque également un drame social en Indonésie. Les paysans de l’île de Sumatra, dépossédés de leurs terres au profit des sociétés de plantation, peinent à obtenir quelques hectares en guise d’indemnisation.