Les immeubles "verts" offrent de meilleurs rendements Selon le vingtième volet des indicateurs Eurosif-Ernst & Young-Le Monde - publié par "Le Monde Economie" en partenariat avec Die Zeit Online, El Pais, La Stampa et Le Temps - les professionnels britanniques de l'immobilier, qu'ils soient promoteurs, investisseurs ou gestionnaires d'actifs, ont une nette longueur d'avance sur leurs collègues européens et surtout américains en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Un positionnement qui pourrait leur permettre de conserver, malgré la crise, le leadership de ces métiers dans les années à venir, tant il est vrai que leurs actionnaires, leurs clients et les autorités réglementaires sont de plus en plus sensibles au poids de l'immobilier tertiaire et industriel dans les émissions de gaz à effet de serre. L'activité de construction et le parc immobilier sont en effet responsables de 30 % à 40 % (selon le mode de calcul) de ces émissions. De ce constat découle un durcissement permanent de la réglementation. Le Parlement européen a voté, le 23 avril, une révision de la directive sur la performance énergétique des bâtiments qui, si elle était avalisée par le conseil des ministres européen des 11 et 12 juin (mais des Etats s'y opposent), imposerait à tous les bâtiments construits à partir de 2019 (2015 pour les bâtiments publics) d'être "zéro énergie" (ils devront produire autant d'énergie qu'ils en consomment). Aux Etats-Unis, le soutien fédéral au secteur du bâtiment promis par le plan de relance est conditionné par le respect de normes environnementales.