L’éolien, une planche de salut pour les sous-traitants de l’automobile ? La France ne possède pas de grands industriels de l’éolien à la différence de l’Allemagne (Siemens…), de l’Espagne (Gamesa…) ou du Danemark (Vestas). Seul le groupe Vergnet, qui se développe sur une niche avec une éolienne capable de supporter des vents très violents grâce à des pales rabattables en cas de cyclone, sort son épingle du jeu. Depuis deux ans, cinq usines de fabrication de mâts et d’embases se sont malgré tout créées en France, fournissant près de 50% du marché éolien national, selon le Syndicat des énergies renouvelables (SER). Les sous-traitants de la métallurgie, la chaudronnerie ou la mécanique peuvent donc espérer gagner quelques contrats. Environ 140 sous-traitants exercent une activité dans la fabrication de pièces pour des éoliennes, l’exploitation, la maintenance, les travaux de génie électrique ou encore le montage. 21 interviennent sur les pièces mécaniques, 19 sur la fondation et le terrassement, 15 dans le transport exceptionnel et la manutention, 14 dans les équipements et 12 dans le génie électrique, d’après le SER.Une entreprise comme Leroy Somer réalise aujourd’hui 25 millions d’euros de chiffre d’affaires par an grâce aux génératrices pour les éoliennes. Autre exemple, Carbone Lorraine, qui a réalisé près de 25 millions d’euros de chiffre d’affaires sur les marchés de l’éolien et du solaire en 2007. Le groupe produit des composants pour différentes parties des éoliennes (nacelles…) et espère profiter de l’essor de ce secteur. Des usines en passe d’être fermées cherchent aussi une planche du salut du côté de l’éolien : le site de Ford à Blanquefort, en Gironde, a été repris en début d’année par un industriel allemand, HZ Holding, qui veut développer la production de grandes couronnes pour les éoliennes. L’éolien ne peut remplacer l’automobile, mais il peut offrir quelques débouchés pour les sous-traitants.