Deux fois mieux qu’en 2005 et 19% de plus qu’en 2008. La demande pour ces produits réputés (trop) chers est une bonne surprise. La France doit importer 38% des produits bio consommés en 2009. 40% de ces importations concernent des « produits pour lesquels la France a une forte vocation naturelle mais manque de volume », selon les chiffres de l’Agence bio.La France importe 25% de son lait, 30% de sa charcuterie et 65% de ses fruits et légumes labellisés. « La faiblesse de notre production n’est pas due à la lenteur de la conversion mais au manque de volonté et d’incitations politiques avant 2008 », indique Dominique Marion, président de la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB). D’après lui, le passage au bio dure « aussi longtemps que dans les autres pays européens », c’est-à-dire « entre trois et quatre ans selon les types de cultures ». La France paierait en fait aujourd’hui le retard accumulé entre 2003 et 2006, lorsque le nombre d’exploitations augmentait très peu voire diminuait comme en 2004.