Le bâtiment à énergie positive, si l’on veut en donner une représentation simple, est un bâtiment qui, sur une période donnée, produit plus d’énergie qu’il n’en consomme pour son fonctionnement. Si la période de production d’énergie est très courte, du fait notamment des conditions climatiques, on parle plutôt de bâtiment autonome.
Les bâtiments à énergie positive sont en général des bâtiments passifs, c'est-à-dire des bâtiments dont la consommation énergétique au m² est très basse, voire entièrement compensée par les apports solaires ou par les calories émises par les apports internes (matériel électrique et habitants).
Les BEPOS sont donc des constructions dont les différents éléments ont été conçus et pensés pour produire de l’énergie. Les matériaux utilisés, les plans architecturaux, les orientations, les baies vitrées, les verrières, les toits, les fenêtres… sont autant d’éléments qui participent au projet, et qui maximise les résultats. Pour cela, la conception d’un BEPOS ne s’improvise pas, et le recours à des architectes spécialisés est indispensable. Le concept du BEPOS est né dans les années 90, dans la lignée des normes HQE, et s’inspire très largement des travaux développés dans le nord de l’Europe.
Le BEPOS, repose sur plusieurs grands principes qui fondent son architecture :
- Une isolation thermique renforcée et performante, alliée à des grandes fenêtres.
- La suppression des ponts thermiques.
- Une étanchéité parfaite du bâtiment.
- La captation de l’énergie solaire, via l’installation de panneaux.
- La limitation de la consommation énergétique des appareils ménagers.
- La dotation du bâtiment en équipement visant à capter l’énergie (pompe à chaleur, plancher rayonnant, photovoltaïque…).
- La récupération et l’épuration des eaux fluviales.
Le coût supplémentaire de construction d’un bâtiment à énergie positive est d’environ 15 %.
Mais la loi 2000 – 108 du 10 février 2000, relative à la modernisation et au développement du service public de l’électricité impose désormais à EDF de racheter l’électricité produite, à partir du moment où les installations sont raccordées au réseau. Cette mesure est également valide sur un plan européen. Des calculs ont montré que l’investisseur, par la vente de l’énergie produite, rentrera dans ses frais sur une durée moyenne de 10 ans.
Néanmoins, même si la France a parfois pu prendre un certain retard vis-à-vis de ses voisins européens, et plus particulièrement d’Europe du Nord (Scandinavie et Pays-Bas particulièrement), il y a fort à parier que les engagements du Grenelle de l’environnement serviront d’accélérateur dans la construction de ce type de bâtiment. Le Solaris de Clamart, l’Institut National de l’Energie Solaire de Chambéry, ou encore le Green Office de Meudon témoignent de cette volonté.
Quelques liens utiles :
Une thèse de doctorat sur le concept du BEPOS : http://pastel.paristech.org/4692/
Le texte de loi sur le rachat de l’énergie produite : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000005629085&dateTexte=20100507
La page d’EDF sur les prix pratiqués de rachat de l’énergie produite : http://service-public.edf.com/accueil-com-fr/edf-service-public/les-obligations-d-achat-107122.html
Le site d’O III, cabinet néerlandais spécialiste de l’architecture durable : http://www.o-drie.fr/
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