L'Ademe a dressé le bilan de son fonds démonstrateur de recherche, levier de l'Etat pour faire donner du souffle aux technologies vertes de rupture. A cette occasion, 5 des candidats à financement dans les smart grids ont été présentés.L’Ademe peut s’enorgueillir de son fonds démonstrateur de recherche. Ce fonds a été créé en 2008 pour permettre aux chercheurs de valider leur innovation dans les conditions réelles des technologies de laboratoire. Objectif : faire « gagner quelques années à des projets innovants situés sur des marchés stratégiques », avait indiqué lors du lancement du fonds Luc Chatel, alors secrétaire d’Etat chargé de l’industrie. Le mode d’action est des plus simple : une feuille de route est rédigée dans un domaine que le fonds souhaite cibler, puis un appel à manifestation d’intérêt (AMI) est lancé.
Zoom sur les smartgrids
L’Ademe a rendu publiques plusieurs fiches projets dont 5 concernant les réseaux et systèmes électriques intelligents (smart grids) qui ne préjugent pas de leur sélection: "les projets en ligne ne sont pas des projets retenus mais des projets candidats", précise l'Ademe.
Le projet : SPIDEIR (Système de pilotage intelligent de la demande et des effacements pour l’insertion des énergies renouvelables)
Au pilotage : Poweo, le CEA - Ines et Wirecom technologies
L'idée : Il s'agit d'un « système d’agrégation permettant de lisser les courbes de consommation d’électricité de façon incitative ou pilotée pour favoriser l’insertion des énergies renouvelables ». Spideir est un projet d’une durée de 3 ans qui « implique trois acquisitions : des courbes de charge sur 5.000 foyers répartis sur le territoire; des données par usages, sur 100 sites équipés de dispositifs actifs de maîtrise de la demande d’électricité ainsi que sur 5 à 10 maisons équipées de panneaux solaires couplés à un dispositif de stockage ».
Le projet : MILLENER (Mille installations de gestion énergétique dans les îles)
Au pilotage : EDF, Schneider Electric, Tenesol, Saft, BPLGlobal, Deltadore, Edelia.
L’idée : Il s'agit de « contribuer à réduire les consommations électriques des clients et de mieux insérer les énergies renouvelables intermittentes dans les réseaux de distribution dans le but de garantir, en temps réel, l’équilibre entre la demande d’électricité et la production » dans le cadre d’un réseau isolé non-interconnecté. Le projet vise à éviter 500 MWh par an, avec des expérimentations en Corse, en Guadeloupe et à la Réunion, auprès de 1000 clients.
Le projet : OMERE (Optimisation et maîtrise des énergies renouvelables et du réseau électrique)
Au pilotage : General Electric, le CEA-INES, Séché Environnement, SRD-Sorégies, Université Paris-Dauphine, UTBM.
L’idée : Omere entend « mettre en œuvre un panel complet de solutions pour l’optimisation des réseaux électriques et l’amélioration de leur fiabilité », par le biais des énergies renouvelables, du stockage, de la distribution et de la maîtrise de la demande. Prévue pour débuter en 2011, l'expérimentation aurait lieu « sur la plateforme de tests de l’INES en Isère, sur des sites de production et de distribution de Séché et SRD-Sorégies dans le Poitou, et dans un écoquartier ».
Le projet : REFLEXE
Au pilotage : Veolia environnement et Alstom power, le CEA-INES, Sagem Com, SupElec
L’idée : le projet REFLEXE vise, via « une centrale de gestion informatisée reliant des producteurs indépendants d’énergie connectés au réseau (stations d’épuration, centrales photovoltaïques,
installations de stockage par batteries NiMH, stations de pompage du réseau d’eau potable).à favoriser un équilibre de la demande en fonction des capacités de fournitures d’électricité pour faire des économies de puissance et à définir des modèles économiques pérennes ». Les phases d’études et de mise en œuvre du projet pourraient débuter au cours du dernier trimestre 2010, pour une durée de 12 mois.
Le projet : Smart ZAE
Au pilotage : SCLE SFE (concepteur et intégrateur de systèmes pour le Ferroviaire et l'Energie), Cirtem, Sevil et Laplace.
L’idée : Smazrt ZAE entend démontrer « que, grâce à des moyens de production d’énergies renouvelables, de stockage à faible impact environnemental et de gestion technique centralisée), une zone d’activités économiques (ZAE) peut constituer une «brique élémentaire» du réseau de distribution électrique ».Le pilote serait « déployé sur un site de Toulouse, déjà équipé de 125 kW de photovoltaïque et 15 kW d’éolien. Un volant d’inertie de 10 kW sera développé de 2010 à 2012 de façon à équiper le site d’un stockage inertiel de 100 kW en 2012 ».