Mais quelle mouche a donc piqué la présidente d'ERDF ?
La nouvelle présidente d'ERDF, Michèle Bellon, attaque de front le photovoltaïque.
En réaction aux propos tenus dernièrement par Michelle Bellon, présidente d'ERDF, le CLER a rédigé une tribune détaillant ses positions. Point de Vue de : Hélène Gassin, vice-présidente de la Région Ile-de-France, Denis Baupin, maire-adjoint de la Ville de Paris et Didier Lenoir, vice-président du CLER
A peine nommée à la tête d'ERDF, la filiale d'EDF chargée de la gestion des réseaux de distribution d'électricité qui, faut-il le rappeler, appartiennent depuis toujours aux communes la nouvelle présidente, Michelle Bellon, attaque de front le photovoltaïque. Ainsi, le développement futur de la filière préférée des Français, impulsé par le Grenelle de l'environnement, serait la principale cause de soucis pour son mandat.
Accusés ; les gigantesques besoins d'investissement qui seraient nécessaires, la complexité de la gestion du réseau qui en résulterait et les risques de coupures qu'il ferait peser sur les 34 millions de consommateurs, autant dire sur tout un chacun. Aucun de ces arguments ne résiste à l'analyse. Le photovoltaïque, pour peu que l'on sache anticiper sa montée en puissance, ne présente aucun danger ni aucun coût additionnel pour le réseau à court, moyen et long terme. Le marginaliser et tenter de freiner son développement n'aura qu'un seul effet, le rendre plus cher du fait des incertitudes générées chez les opérateurs.
Au contraire, le développement du photovoltaïque est en mesure d'améliorer la qualité du courant fourni. Il peut apporter à moindre coût aux gestionnaires des réseaux des 'services-systèmes' dont ils seront de plus en plus friands. Ces faits ont été démontrés à l'occasion d'une enquête réalisée auprès de plusieurs dizaines de gestionnaires de réseaux dans le monde entier dans le cadre de travaux menés par l'Agence internationale de l'énergie et publiée en 2009.
Le photovoltaïque compte parmi les très rares filières de production d'électricité qui peuvent être installées au coeur même de nos villes et de nos villages, à proximité immédiate des points de consommation, en évitant au passage des pertes en lignes chiffrées à 10 %, pas moins de six réacteurs nucléaires. Il constitue ainsi une étape indispensable pour aller vers les 'bâtiments à énergie positive', qui seront la règle demain après avoir fait l'objet d'un consensus de tous les acteurs du Grenelle. Mais surtout, le photovoltaïque, en tant que source de production décentralisée à très fort potentiel de développement, représente une formidable opportunité pour donner à ce bien commun irremplaçable qu'est le réseau de distribution une nouvelle raison d'être au service de l'intérêt général.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr