Pour sa 8e Université d'été de la communication pour le développement durable, Acidd a choisi le thème du temps. Temps du bilan mais aussi de l'avenir pour donner plus de sens à la communication.
Organisée par l’Acidd (Association communication et information pour le développement durable , qui fête ses dix ans) avec le partenariat de l’AACC, du Syntec (conseil en relations publiques), de l’Ujjef, de l’UDA, de l’ADEME, de la région PACA... l’Université d’été de la communication pour le développement durable, s’est tenue les 9 et 10 septembre au Château de l’Environnement à Buoux (Lubéron). Elle a réuni quelque 150 participants, annonceurs, collectivités locales, agences, conseils, chercheurs… autour d’un programme sur le temps. Avec, sous-jacentes aux conférences et ateliers, des questions d’actualité qui remettent en cause notre responsabilité de citoyen et de professionnel du marketing et de la communication: «Temps, communication et développement durable: la vitesse change-t-elle notre rapport au monde?», « Comment sortir du court-termisme?», «Comment réconcilier le temps technologique, économique, avec celui du développement durable et des générations futures?».
Comme l’a indiqué Gilles Berhault, président d’Acidd et du Comité 21, réseaux des acteurs du développement durable, «le développement durable s’inscrit par essence dans le temps». Pour le sociologue Jean Viard: «Nos sociétés se sont battues pendant des siècles sur des notions d’espace. Or, l’espace est désormais conquis. Notre nouvelle bataille, c’est le temps. La crise de pouvoir du temps sera de plus en plus légitime dans le futur. Le stress du temps libre est aussi fort que celui du travail ».
Parmi les actualités de l’Université, la présentation de l’étude UJEFF/Inférences: «Le discours des entreprises sur le développement durable » et celle du 3e Observatoire de la communication responsable/Limelight Consulting.
Moment fort de l'ouverture: le focus sur «Poétique et développement durable» de Guillaume Logé, responsable de Mécénat du Musée d’Orsay et les interventions musicales et théâtres… Pas de conclusions dogmatiques à ces journées mais des propositions, des invitations à se former et à former à la gestion du temps, à accepter les responsabilités collectives, à prendre conscience que notre société, dans la course à la vitesse incessante a besoin de temps d’arrêt collectif.
Par Catherine HEURTEBISE, 14/09/2010